Vallée Sacrée et lagune de Piuray

Le 16 Août 2004

Lever 5h30. Nous prenons la route pour Patabamba. La majeure partie se fait sur une piste, avec précipice d’un côté, ou de l’autre ! Belles frayeurs !!
Nous arrivons au village vers 08h30. Nous visitons la bibliothèque et retrouvons l’équipe des porteurs. Un cheval nommé Tornado (où est Zorro ? !) fermera la marche et servira pour les plus fatigués. Le village est isolé, mais dispose de l’électricité.
A 9h00 nous nous mettons en route. Nous longeons la Vallée Sacrée et nous entendons même la musique qui est jouée quelques 1 000 m plus bas, dans le village de Coya. C’est encore la fête de la Sainte Vierge.

Le départ du Treck

Le départ du Treck

Ensuite nous nous enfonçons vers l’intérieur. Nous arrivons dans un village. Notre guide nous a prévenu de ne pas prendre de photos. Ici il n’y a rien, les enfants ne vont pas à l’école, et les adultes se noient dans l’alcool. Le village est sale. Le cours d’eau qui circule au milieu sert d’égout. Sur le toit d’une maison sèche d’un côté la laine de mouton, et de l’autre côté la carcasse.
Nous commençons à monter et longeons les champs cultivés de plus en plus haut. L’arrivée au col est ventée, mais se sera la seule montée de la journée : 4 050 m.
Nous redescendons et le campement de midi est dressé près d’une rivière au pied d’une gorge. Nous faisons connaissance avec nos deux lamas porteurs : Francesco et Alejandro. Très jolis avec leur pompons qui leur tombent des oreilles !
Après 1h30 de pause et un super déjeuner, nous repartons. Nous traversons la gorge, longeons de nouveau la Vallée Sacrée pour arriver à 14h30 à notre campement. C’est magnifique, nos tentes sont posées au pied des ruines de Huchuy Qosquo (le petit Cuzco), et domine la Vallée Sacrée. Il fait beau et chaud. Nous descendons à la rivière pour nous laver. L’eau est très froide.

Le campement face à la Vallée Sacrée

Le campement face à la Vallée Sacrée

A 17h30 briefing sur le site. Il n’y a plus de soleil et il commence sérieusement à faire froid. Voilà pourquoi les trekkings s’arrêtent tôt. On visite le site. On aperçoit deux rochers entourés de murs. Pourquoi ? En fait en se mettant devant, ces 2 rochers ont la forme des montagnes situées juste devant nous. Pour les incas c’était un signe.
Nous allons dans la tente mess, nous réchauffer jusqu’à la fin du repas. Les porteurs incas nous chantent des chansons. Puis dodo à 20h30. Heureusement nous avons nos duvets, et le mien est certifié pour des températures jusqu’à -20° (merci Didier et Gisou !)

Le 17 Août 2004

Lever 6h00, mais nous n’avons pas eu froid. Par contre un conseil : la veille au soir nous avons bu pas mal de thé, d’eau de maté de coca pour nous réchauffer. Erreur…. Il est très difficile de sortir du duvet à 4h00 du matin pour aller aux toilettes…
Notre petit déjeuner est servi dehors, mais le soleil n’est pas au rendez-vous. Nous partons à 7h30. D’entrée la montée est rude. Nous faisons des poses pour les moins vaillants, mais il fait assez froid, et on se refroidit en attendant, alors on repart pour ne plus s’arrêter qu’à 4 340 m. Jacques est ravi, il n’a pas trop mal aux genoux. Du coup c’est le premier arrivé. Un vrai lama !! En haut c’est un panorama grandiose : 2 petites lagunes en bas, et la chaîne de montagne avec l’Ausangate au loin.
Nous redescendons jusqu’à la lagune de Piuray (enfin presque). Nous nous arrêtons dans un pré pour la pause déjeuner. Il est 12 heures. Pour aller au marché de Chinchéro, notre transport sera un camion. Nous sommes derrière, sur le plateau comme les bestiaux !

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le camion-taxi

Original comme taxi !

A Chinchero le marché est beaucoup plus calme qu’à Pisac. Nous visitons le musée, où sont présentés des poteries et autres outils incas ; puis l’Eglise avec ses peintures au plafond et aux murs datant de 1516, et enfin les restes des terrasses Inca qui descendent jusqu’à la rivière et qui sont en cours de restauration.
Nous rentrons à notre campement que les porteurs ont installé dans un pré, devant la lagune de Puyray. Nous sommes entourés de vaches, cochons, moutons, et avons une vue sur les montagnes enneigées, mais aussi sur le col que nous avons passé ce matin.
Nous sommes invités pour le thé et le dîner dans la maison voisine. C’est « Doña Isabel » qui nous accueille. Le dîner est en train de cuire sur le feu dans la cuisine. Après le thé nous allons dans la cuisine « privée ». Une seule pièce où se balade un peu partout des cochons d’Inde. Les petites bêtes seront mangées bientôt…

Au cours du repas, nous disons au revoir à nos porteurs qui vont dans la nuit regagner leur village (à peu près 4H00 de marche). Ils ont beau être certainement habitué, j’ai du mal à concevoir qu’il puisse marcher par ce froid avec des sandalettes ouvertes… Retour à notre tente en admirant la Lune (juste un quartier, mais on voit entièrement son cercle) et dodo à 20h30. Après la rando d’aujourd’hui, pas de soucis pour s’endormir.

un repos bien mérité !

Un repos bien mérité !