Mardi 29 juin : Moscou Programme de la journée : le Kremlin ! C’est en 1480 sous le règne d’Ivan III que fut élevée la célèbre enceinte. Fioravanti, Ruffo et Solari, trois architectes italiens, ont participé à sa construction qui ne se termina qu’au cours du XXème siècle. Après avoir déposé nos affaires à la consigne, nous entrons dans l’enceinte fortifiée par la Tour Koutafia. Alors que nous nous asseyons devant le Palais des Congrès pour consulter notre guide, des gardes nous font comprendre par des coups de sifflets que nous ne sommes pas autorisés à nous asseoir à cet endroit. Quelques secondes plus tard, ils sifflent à nouveau pour informer des touristes qu’il est interdit de marcher sur la route.
Après un virage à droite, nous parvenons à la Reine des cloches qui est soi-disant la plus grosse cloche au monde ! Lors d'un grand incendie survenu au Kremlin, elle fut aspergée d'eau froide et, la fonte étant encore chaude, le choc thermique détacha un morceau de 11 tonnes.
A côté de la Reine des Cloches se trouve le Tsar des Canons. Il pèse le modeste poids de 40 tonnes. Devant lui sont déposés quatre boulets de canons de seulement une tonne chacun.
Pour nous rendre dans les jardins Alexandrovsky, nous empruntons les passages cloutés formant un angle droit et pas question de couper car les gardes nous observent sévèrement ! Des Russes s'attèlent à l'entretien des jardins au rythme russe : soit une heure de travail pour deux de repos ! Au fond, des pommiers ont donné des petites pommes. Sébastien en chaparde une discrètement.
Nous visitons la Cathédrale de l’Assomption. C’est là qu’Ivan Le Terrible fut sacré et que par la suite tous les grands princes furent couronnés.
Un peu plus loin se trouve la Cathédrale de l'Annonciation qui fut la chapelle privée des grands princes et des tsars jusqu'à ce qu'on leur en construise une dans leurs appartements.
A côté de la Cathédrale de l'Annonciation, la Cathédrale de l'Archange Saint Michel. C'est là que les tsars et les princes sont enterrés jusqu'au transfert de la capitale russe à Saint-Petersbourg au XVIIIème siècle. Le soir, nous dînons avec Madame Melnik qui nous a préparé un festin. Elle nous explique qu'elle est âgée de 71 ans et qu'elle vient de renouveler son contrat de travail pour cinq ans. La passion du métier et l'argent sont ses principales motivations. Si elle s'arrêtait aujourd'hui, elle devrait renoncer à certains de ses privilèges, comme son abonnement au câble, et elle ne l'envisage à aucun instant. Elle nous parle aussi de son pays qu'elle aime profondément malgré sa grande pauvreté qui n'est pas prête de disparaître. « Les Russes sont si affamés qu'ils avalent la fin de leurs mots », nous précise-t-elle le sourire aux lèvres.
Mercredi 30 juin : Départ de moscou Nous nous levons à 5 heures du matin. Avant de partir, nous réveillons, comme elle nous l'avait demandé la veille, Madame Melnik. L'heure n'étant pas propice aux longs discours, nous ne nous attardons pas, mais nous avons le cur gros. Ce voyage a été si riche en rencontres et en découvertes A l'aéroport, nous retrouvons Samuel qui doit prendre vers midi le même vol pour Strasbourg que Sébastien. (Quant à moi, je prends à 16h20 un vol pour Francfort.) Au moment de l'enregistrement, une jeune hôtesse signale à Sébastien que son passeport n'est pas conforme : il manque une feuille verte (la prolongation de séjour) que Sébastien a laissée dans sa valise. Après consultation de sa collègue, l'hôtesse lui annonce qu'elle n'en a finalement pas besoin et fait partir sa valise dans les soutes de l'avion. Le vol étant prévu une heure plus tard, nous en profitons pour écrire nos dernières cartes postales. Vingt minutes avant l'heure du décollage, Sébastien se dirige vers la douane et présente son passeport. Le douanier lui réclame la feuille verte. S'il ne la présente pas, il ne peut pas quitter le territoire russe. Sébastien explique qu'elle est dans la valise et que celle-ci est dans les soutes de l'avion et que l'avion va décoller dans un quart d'heure ! A ceci le douanier réplique : « Voyez avec votre compagnie aérienne ». Sébastien court jusqu'au guichet de Transaero, décrit la situation à l'hôtesse qui lui répond qu'elle ne peut rien faire : il doit attendre le retour de sa valise de Strasbourg... Après une longue attente, une hôtesse lui annonce qu'il pourra récupérer sa valise dans une demi-heure (n'étant pas à bord de l'avion, sa valise a été retirée des soutes). Seul problème : à ce moment, l'avion aura décollé et, à cette époque, il n'y a qu'un vol tous les quinze jours pour Strasbourg. Sa dernière chance est de pouvoir embarquer sur le vol pour Francfort. Pour savoir s'il reste de la place, il doit patienter devant un autre guichet (je le retrouve à ce moment-là) et ce n'est que deux minutes avant la fin de l'enregistrement qu'on lui répond qu'il peut embarquer moyennant une surtaxe de 30 E. Sébastien retourne au guichet de Transaero pour s'enregistrer. Et dans l'avion, il reste tant de places libres que nous pouvons sans déranger personne nous asseoir l'un à côté de l'autre. Arrivés à Francfort, nous prenons un premier train jusque Karlsruhe, un second jusque Strasbourg et enfin un troisième censé nous conduire à Metz, mais à notre grande surprise, il s'arrête à Mulhouse. Là, mes gentils parents viennent nous chercher en voiture.
Jeudi 1er juillet : Retour a la maison Après plus de deux heures de route, nous sommes de retour vers deux heures du matin dans le Pot de Chambre de la Lorraine
Auteurs : Mathilde Wagner et Sébastien Risse