San José, la capitale

Olivier et Jocelyne retracent leur séjour à San José et leur aventure dans la flore costaricaine.

Intro

Du 17/04/07 au 18/07/07

Nous quittons le Gabon, où nous avons passé quelques six années exceptionnelles (Port-Gentil), nos deux enfants de 2 et 5 ans nous suivent sagement. Nous avons décidé de donner un nouvel élan à notre petit bout de vie en basculant dans un autre monde, un monde latino-américain plein d'inconnues, pleins de questions, de désirs, d'envies non assouvies, de peurs inavouées, mais il nous faut bousculer le train-train de ce court d'eau tranquille, et c'est à San José qu'il reprendra sa source...

Apprendre une langue avec deux enfants dans les pattes n'a rien de passionnant, nous sommes dans l'obligation de les mettre à l'école, ce qui, à cet âge là, et dans une autre langue, ne pose pas trop de soucis, surtout qu'ils seront inscrits au lycée franco-costaricien...

Nous voilà donc disposés à rechercher une université avec des cours adaptés à deux, plus ou moins, débutants... Nous atterrissons à l'Universidad de Costa Rica -UCR- avec qui nous débutons un "partenariat" fructueux.... Après coup, vraiment...!! C'est un peu cher pour les étrangers, mais apprendre une langue n'a pas de prix, et nous voilà enregistrés, dans les rails, dans un nouveau cursus universitaire que je m'étais promis de regarder de loin, à la fin de mes études... bref, "ya qu'les imbéciles qui changent pas d'avis...."

Nous profitons bien de nos semaines, « hyspaniquement » très épanouissantes, lecture de "La Nacion", le journal le plus vendu du pays,  ne pas oublier de faire le sudoku (en espagnol...!!!) qui se trouve dans le supplément au milieu... conjugaison de verbe 'de corazon' (par coeur), visualisation de tous nos DVD loués en espagnol sous-titré, âpres négociations au 'Mas por Menos' pour faire tomber les prix, bref, l'espagnol nous monte à la tête, il va bientôt nous pousser des cornes, ...., heureusement la fin de semaine approche, nous allons décamper, quitter cette urbanisation étrange qui n'a rien à faire là, débarouler les pistes latéritées de ce beau pays et voir ce qu'il en retourne...

la basilique de carthago

Et que c'est bon de faire tant d'efforts en semaine pour couper les ponts avec les exceptions d'utilisation du subjonctif plus-que-parfait, que c'est bon de sentir la route lissée de cailloux ronds défiler sous nos yeux, les enfants dorment derrière, après 2 heures de chahut, nous sommes seuls, heureux, les champs d'ananas défilent à perte de vue au nord, vers Boca tapada, les plantations de bananes vers Limon sur la côte caribéenne, les plantations de teck dans la presqu'île de Nicoya sur le pacifique, ainsi que le Yuca (ou manioc), sans oublier la cane à sucre au dessus de Papagayo, vers la frontière Nicaraguayenne....

la petite famille

un caballero

Les paysages sont parfois secs, plus souvent humides et montagneux, presque froid, évidemment, ... ici nous sommes à 3500 mètres, dans la forêt de nuages, là sur la côte pacifique, loins des nuages, parce que loins des montagnes de la cordillère de Talamanque... Les volcans majestueux, tous plus beaux les uns que les autres; l'Arenal, le lac, traînant là, comme une mer du milieu, nous rappelant que ce pays est un peu la suisse d'Amérique centrale...