Adeptes du slow tourisme ?

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Morgane24

Membre
9 Juillet 2009
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Orsay
Bonjour,

Je souhaite rédiger un article sur un phénomène pas vraiment nouveau, mais nouvellement dénommé le "slow tourisme". Soit le fait de prendre son temps en voyageant, de ne plus se presser pour voir tous les lieux conseillés par son guide de voyage, bref de voyager lentement. Je cherche donc des personnes dans cet état d'esprit afin d'étayer mon article.

[edit : l'article sur le slow tourisme est disponible dans la rubrique Magazine voyage : Slow tourisme, le plaisir de voyager lentement]

N'hésitez pas à me contacter et je vous laisserai mon mail par MP !

Merci d'avance,

Morgane
 
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Morgane24

Membre
9 Juillet 2009
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Orsay
La question est intéressante...

Moi-même, j'ai eu tendance à vouloir "rentabiliser" les voyages que je faisais en visitant les lieux incontournables, en changeant de villes et d'endroits plusieurs fois pendant mon séjour.

Mais ma conception change peu à peu, et je pense que dorénavant, je privilégierai d'avantage le contact avec l'autre (plus facile lorsqu'on se pose un moment) que la visite de lieux culturels (intéressante aussi par ailleurs).
 
J

JLuc

Membre Pilier
14 Octobre 2006
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Moorea - Polynésie française
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Bonjour,
Content de lire un fil sur cette manière de voyager. Moi qui anime le forum Polynésie depuis plusieurs années, je suis toujours sidéré quand je découvre les programmes surchargés concoctés par les "agences de voyage": des séjours ou voyages de noces de moins de 15 jours parfois, avec plusieurs changements d'îles, voire même d'archipels, pendant ce court séjour aux antipodes qui nécessite pas moins de 22h d'avion. Avec en prime un décalage horaire de 12h à absorber à l'arrivée...

C'est souvent le manque de temps qui est avancé comme justification quand je fais part de mon étonnement.
 
J

JLuc

Membre Pilier
14 Octobre 2006
2 339
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Moorea - Polynésie française
photoblogue.net
(...)le "slow tourisme". Soit le fait de prendre son temps en voyageant, de ne plus se presser pour voir tous les lieux conseillés par son guide de voyage, bref de voyager lentement.
Ou voyager autrement, dans un autre état d'esprit : je pense à "être là" au lieu de "faire".
Dans le langage courant et ici sur le forum, on lit souvent "faire le Mexique" ou "faire les USA". Ou bien "Qu'y a-t-il à faire à l'île Maurice ?". Je sais bien que c'est une expression toute faite mais ça renvoie tout de même à l'idée qu'il faille être actif. Pour ma part, en voyage je préfère parfois simplement être là et respirer l'ambiance.

Le "speed" tourisme est à mon avis la résultante d'une préparation trop minutieuse du voyage. On prépare un programme pour compenser le stress de l'inconnu ou pour ne rien rater. Personnellement, je préfère arriver sur place et ensuite laisser faire selon mes envies du moment et les découvertes du jour.

Mon dernier voyage était à Sydney. Vol sec + réservation d'hébergement pour les premiers jours. On a acheté un Sydney Pass valable sur tout le réseau de transport de la ville: bus, ferries, trains,... On a laissé faire le hasard en prenant la première navette qui se présentait sans rien prévoir ou presque. Arrivé à destination, on marchait en se laissant guider par notre intuition. Au bout du compte, on a eu un bon aperçu de la ville et on a même fait de belles découvertes. Avec en prime, l'impression de liberté et d'absence de contraintes bien agréable pour des vacances.

Sur le forum, je suggère souvent aux membres d'aborder sans trop d'appréhension des destinations comme l'Ile Maurice, La Réunion, la Polynésie, les Seychelles... Et de ne pas trop préparer vu que la météo capricieuse dans les iles tropicales peut jouer des tours. Le mieux pour ces destinations faciles, c'est d'y aller et d'improviser sur place.
 
M

Morgane24

Membre
9 Juillet 2009
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Orsay
Bonjour !

Voilà, notre article est désormais en ligne si vous souhaitez en savoir plus sur le slow tourisme :

:fleche-magazine: Le slow tourisme

Morgane
 
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J.M.

Membre Pilier
6 Septembre 2005
4 010
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113
valence
www.voyages-transversales.com
Dans votre article vous parlez de tourisme industriel "à bout de souffle". Je ne suis absolument pas d'accord. Le tourisme est de plus en plus encadré et de plus en plus structuré.
Prenez le cas du camping qui avant était un moyen de partir en liberté, maintenant c'est une véritable industrie, avec ses espaces balisés, ses terrains où vous êtes pris en charge pour un nombre croissant d'activités et de plus en plus refermés sur eux-mêmes.
Les personnes utilisant les services d'agences de voyages sont de plus en plus nombreuses, et surtout toujours plus jeunes. Aujourd'hui on part en voyage organisé à 25 ans, ce qui n'existait pas il y a 20 ans. Les circuits sont de plus en plus rapides, car c'est ce que souhaitent les clients.
Même les nouvelles formes de tourisme (solidaires, écolos, équitables...), si parfois elles permettent de redistribuer un peu mieux les bénéfices, ne vendent que du tourisme encadré qui perd rapidement de sa spontanétité pour devenir un moule dans lequel on fait passer tout le monde.

Le tourisme industriel ne s'est jamais aussi bien porté.

Les adeptes du "tourisme lent", c'est-à-dire les voyageurs, restent marginaux et n'ont pas besoin de structures pour voyager. C'est ce qu'ont compris ceux qui sont à l'origine du concept de "slow tourisme": essayer de récupérer ces originaux en leur faisant une offre (commerciale évidemment!) qui permettra de leur prendre quelques uns de leur dollars !
 
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Morgane24

Membre
9 Juillet 2009
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Orsay
Bonjour,

Je vous rejoins sur le fait que le tourisme lent soit un crédo nouvellement récupéré par les agences, au même titre qu’elles se sont emparées du tourisme responsable, équitable et autres exemples que vous citez. Nouvelle tendance, nouveau business. Mais c’est justement pour ça que je pense que le tourisme industriel s’essouffle.

Pour diverses raisons plus ou moins honnêtes, les hautes sphères de la politique se sont appropriées le « problème écologique », et ce mouvement entraînera conséquemment, à plus ou moins long terme, d’autres façons de consommer. A un niveau individuel, les discours de Nicolas Hulot, Yann Arthus Bertrand ou autres voyageurs alarmistes, trouvent quelque part un écho dans l’inconscient collectif.
Et même si les formules « alternatives » de tourisme, comme les séjours équitables ou autres, restent très commerciales, je pense qu’elles fédèrent de plus en plus de voyageurs.

Alors certes, le tourisme industriel a encore quelques belles années devant lui, mais suivant la tendance, les agences de voyage ne pourront bientôt plus se permettre de proposer des formules de voyage aussi nocives pour les populations locales ou l’environnement.

Il y aura de toute façon toujours plusieurs profils de voyageur, ceux qui se retrouveront lors de leurs pérégrinations et de façon spontanée dans un monastère en Birmanie (pour reprendre l’exemple de mon article) et d’autres qui s’y rendront car c’est une étape de leur voyage organisé.
 
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J.M.

Membre Pilier
6 Septembre 2005
4 010
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valence
www.voyages-transversales.com
Le tourisme mondial c'est aujourd'hui des centaines de millions de touristes. Rien qu'en France on en reçoit plus de 70 millions.
Une telle masse, qui en plus se concentre sur un nombre assez limité de points de chute, ne peut pas être traité par des artisans. Seules des grosses machines peuvent gérer de tels flux.
D'ailleurs l'immense majorité de ces touristes préfère passer par ces moules biens huilés et sans surprises.

A côté de ce phénomène, qui n'est qu'une activité économique parmi d'autres et qui n'a rien à voir avec le voyage, il y a toujours un petit nombre de voyageurs qui, en général, gèrent leurs propres déplacements. Mais ce nombre est absolument infime en comparaison des vacanciers consommateurs qui font le bonheur des opérateurs touristiques.

J'ai suffisamment d'ancienneté dans le métier pour constater que toutes les tentatives pour mettre en place "un autre tourisme" ont échoué. Très rapidement les beaux discours s'effacent pour faire place au discours économique.

D'ailleurs n'est-il pas préférable de cantonner les centaines de millions de touristes dans des lieux bien répertoriés et encadrés ? Imaginez qu'ils se répandent partout, jusque dans les coins les plus reculés de nos campagnes, c'est cela qui serait la catastrophe écologique et humaine !

Celui qui est vraiment un voyageur n'a aucun problème pour trouver des lieux où le voyage conserve tout sons sens, en dehors de tout système économique. Dans chaque pays il y a une poignée de points de chute par où passe toute la masse des visiteurs. Il suffit de voyager en dehors de ces lieux de concentration pour faire un voyage différent.
 
A

Audrey Bucolique

Nouveau Membre
17 Juillet 2017
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Bonjour à vous,Je vous invite à cliquez sur ce lien pour en savoir plus sur le Slow Tourisme !
http://atelierbucolique.com/le-slow-tourisme/

Je serai ravi d'avoir des retour d'expériences, ou des idées destinations pour le Slow Tourisme !
Merci à vous et bel été !