La CAF au service des plus modestes

Vacances collectives ou vacances familiales, à chacun son indemnisation

Pas facile de réunir la somme nécessaire pour les vacances du fiston quand les factures d’électricité et de logement s’amoncellent sur la toile cirée de la table de la cuisine. Un petit espoir est cependant permis aux plus modestes car les Caisses d’Allocation Familiale (CAF) ont retroussé les manches et entendent bien faire partir les moins chanceux. Pour cela, elles proposent deux types d’aide selon le type de séjour envisagé. Les aides apportées et les conditions pour en bénéficier varient beaucoup en fonction de la CAF dont vous dépendez mais certaines constantes se dégagent.

Les « bons vacances »

Si votre enfant aime la compagnie de ses semblables, il faudra compter sur les « bons vacances » pour alléger le coût financier de son évasion. Pour en bénéficier et les recevoir automatiquement, il faut que votre quotient familial (QF, indice calculé à partir du revenu, des prestations familiales et du nombre de part qui dépend du nombre d’enfants. Faites une simulation en ligne) soit inférieur à une certaine limite fixée. Cette limite est différente selon les CAF (500€ pour Paris par exemple, 442€ pour Calais…). Si votre QF est inférieur à cette limite, vous recevrez alors automatiquement, sans aucune démarche de votre part, un ou plusieurs « bons vacances ». Le type de « bons vacances » dépend là encore de la CAF qui vous appuiera.

Paris par exemple fournit un bon nominatif pour chaque enfant qui permet de bénéficier d’une réduction allant de 4€ à 9€ par journée (dépend de la tranche dans laquelle se situe votre QF, 4 tranches) dans une limite de 22 jours. Le montant n’est donc pas inscrit d’office sur le document que vous recevrez. Il faudra que vous le transmettiez à la structure qui accueillera votre enfant lors de son inscription. Celui-ci se chargera alors de le transmettre dument complété à votre CAF, spécifiera le nombre de journées du séjour de l’enfant et obtiendra alors le dédommagement correspondant. Vous ne payerez alors que le reste de la note. Par exemple, si votre enfant part une semaine en colonie, que la colonie facture le séjour 700€ et que votre QF vous octroie une indemnisation de 4€ par jour, vous économiserez 4x7 = 28€ et ne payerez finalement que 700-28 = 672€.

Dans le Nord (Calais), la procédure diffère quelque peu. Le principe reste le même : vous réservez la colonie, montrez votre bon. Mais celui-ci n’est plus une réduction indexée sur le nombre de jours du futur séjour de votre enfant. La valeur de la remise est fixée à 250€, quelque soit la durée du séjour (celle-ci doit toutefois être comprise entre 1 et 2 semaines). Si l’on reprend alors l’exemple de la colonie à 700€, vous devrez alors sortir 700-250 = 450€ de votre portefeuille. Comme quoi, mieux vaut vivre dans le Nord parfois…

Une fois le principe compris, il ne vous reste donc plus qu’à joindre votre CAF pour délimiter les conditions qui lui sont spécifiques. Dans la plupart des cas, le séjour devra se dérouler pendant les vacances scolaires. Il ne faudrait pas que les CAF cautionnent l’absentéisme !
Autre précision importante : lorsque le bon est valable pour un séjour inférieur à 22 jours (exemple de la CAF de Paris) et que celui auquel va participer votre enfant n’atteint pas ces 22 jours, l’organisme de tourisme vous remet alors un nouveau bon valable pour un autre séjour dont la durée sera égale au nombre de jours qui n’ont pas été décomptés (par exemple, si l’enfant est parti 7 jours, le nouveau bon pourra être utilisé pour des vacances de 22-7 = 15 jours).
Mais peut-être que la chère tête blonde n’a pas envie de jouer à la balle au prisonnier avec ses amis et préfère rester avec papa maman pendant ses congés. Dans ce cas, il faudra vous tourner vers les « aides aux vacances familiales ».

Les « aides aux vacances familiales »

Pour que les parents les moins aisés puissent partager avec leurs enfants la joie de la détente et du dépaysement, les CAF ont mis en place un autre dispositif qui ne procède plus par bon nominatif mais par la prise en charge d’une partie du coût de l’hébergement. Condition sine qua non cependant (sauf quelques exceptions comme pour les personnes à mobilité réduite…) : effectuer son séjour dans une structure labélisée VACAF (1 900 à ce jour, différentes formes comme ½ pension, appartement, camping, mobil-home… Se renseigner en suivant ce lien : www.vacaf.org.

Là encore, les modalités de l’aide financière varient fortement en fonction des CAF : pourcentage de prise en charge, existence ou non d’un plafond, durée des vacances… Ne vous inquiétez pas toutefois de passer à côté de cette opportunité : les bénéficiaires sont automatiquement prévenus en début d’année de la possibilité d’obtenir ce petit coup de pouce financier grâce à une notification envoyée et stipulant les démarches à suivre et les spécificités du soutien.

À Paris, par exemple, les allocataires de la CAF pourront obtenir une remise allant de 35% à 60% sur les coûts d’hébergements quelque soit le montant (pas de plafond). Le pourcentage dépend du QF (qui doit être obligatoirement inférieur à 650€) et ne vaudra que pour un séjour effectué pendant les vacances scolaires, inférieur à 15 jours.
Autre CAF, autres conditions : À Calais, le pourcentage de prise en charge est le même pour tous (60%) et le séjour ne doit pas coûter plus de 500€. Par contre, la durée exigée du séjour doit rester en deçà de 15 jours (mais supérieur à 5 jours) et toujours pendant les vacances scolaires.

La déduction de la partie subventionnée par la CAF (qui ne se fait que sur les frais d’hébergement, jamais sur les frais de transport) se fait automatiquement lors du « passage en caisse ». C’est en effet au centre VACAF qui vous fera passer de merveilleuses vacances de s’assurer du taux de prise en charge et de l’appliquer à la facture. Partez donc en toute quiétude, sans oublier de remercier pour cette réduction bien agréable.

Sophie Graffin Publié le 15/03/2010