San Francisco, la belle de la Baie

Il règne, à San Francisco, une atmosphère teintée de douceur de vivre. Seul le brouillard peut voiler les perspectives. Que se cache-t-il dessous ? Passez la « Porte Dorée » pour le découvrir.

La belle de la Baie

Il est une ville sur la côte ouest américaine qui échappe à certaines idées toute faites sur l'Amérique urbaine. Ici, pas de champs de gratte-ciel qui hérissent la ligne d'horizon. Ni de trottoirs assaillis par les flots des caïds de la finance. Il y règne une atmosphère particulière teintée de vitalité et de douceur de vivre. Seul le brouillard saisonnier peut voiler les perspectives. Que se cache-t-il dessous ? Passez la « Porte Dorée » pour le découvrir. Bienvenue à San Francisco.

Rêveries du promeneur téméraire

Même si le visiteur s'y prépare, ce qui le marque d'emblée c'est la succession de quartiers qui s'accrochent au chaos des rues. Les séries télévisées et autres films se sont chargés de véhiculer cette image au travers de courses poursuites mémorables et mouvementées. Et cela n'est pourtant pas de la fiction. Pas besoin d'être un athlète de haut niveau pour gravir les sept collines principales de la ville, mais il faut s'attendre à faire travailler les mollets si les ascensions se font à pied. Et ce serait dommage de s'en priver. Il y a bien un système de bus et de Metro (le BART et le Muni), mais une partie de la magie vous échapperait.

Alamo Square

Quel plaisir de découvrir ainsi au détour d'une rue en pente raide, Alamo Square et ses « seven sisters », ces sept maisons victoriennes et un San Francisco de carte postale en toile de fond. Pour une vue imprenable à 360°, il faudra arpenter de nouvelles ondulations pour arriver à la Coit Tower en haut de Telegraph Hill.

Mais une visite de San Francisco (pour les intimes, « Frisco » c'est surfait !) ne serait pas envisageable sans un tour en Cable Car, une particularité et une institution de la City. Il s'agit de tramways tractés par un câble sous la chaussée. Depuis la fin du XIXe siècle, ils suivent la voie publique et peuvent venir à bout des pentes et des descentes les plus impressionnantes. Lorsque la descente est en roue libre avec le frein à main comme seul sécurité, les sensations sont garanties ! Il reste aujourd'hui trois lignes qui sillonnent San Francisco pour le plus grand plaisir des touristes. La plus empruntée est celle de Powell Street au départ du quartier fourmillant de Union Square, temple du shopping, jusqu'aux docks de Fisherman's Wharf. Là, au Pier 39, les curieux peuvent se délecter du spectacle singulier des lions de mer qui viennent se reposer parfois par centaines sur les barges du port.
Votre périple tortueux connaîtra son apothéose à Lombard Street, « rue la plus sinueuse du monde », tracée en zigzags pour réduire le dénivelé de la pente qui reste très important.

AlcatrazQuant-aux trajets « à plat », la ville a investi dans la récupération et la rénovation d'anciens trams traditionnels américains qui ajoutent un charme vintage à la visite. Les plus courageux monteront en selle pour traverser à vélo le Golden Gate Bridge qui se dresse à l'entrée de la Baie depuis 1937 tel un colosse majestueux et protecteur. Ils rejoindront le Marin County et la charmante ville de Sausalito avec son quartier de houseboats, ces maisons flottantes aux formes parfois farfelues, souvent élégantes et toujours surprenantes.

Enfin, il serait impensable de ne pas faire une excursion en bateau en direction du « Rock», la prison d'Alcatraz. Après un court trajet offrant un panorama grandiose sur le Golden Gate Bridge et l'entrée du Pacifique dans la Baie, le contraste est saisissant. La visite se fait au milieu des allées de cellules. Ici planent les ombres de célèbres bandits comme Al Capone, et les reconstitutions et mises en situation sont plus vraies que nature.

Ainsi, une fois familiarisé avec les différents modes de transport et les moyens de venir à bout des caprices de la chaussée, on peut se lancer dans la découverte des quartiers les plus emblématiques de SF. Audrey Bonnet
Publié le 23/09/2009
Crédit photos : © Audrey Bonnet