Périple en Turquie

Viviane et Michel entreprennent leur deuxième circuit en Turquie.

Intro

Cap à l'est

C’est notre deuxième voyage en Turquie. Au cours du premier, en avril-mai 2004, nous avions parcouru toutes la côte méditerranéenne et ses sites archéologiques, étions bien sûr remontés en Cappadoce, et avions dû précipiter notre retour, nos réserves de gaz ne nous permettant pas de faire face aux rigueurs climatiques (3° la nuit en Cappadoce). L’accueil, la convivialité, et les trop nombreuses impasses faites à l’intérêt touristique du pays nous avaient convaincus de la nécessité d’y retourner. Le nouveau voyage programmé s’est donc révélé beaucoup plus ambitieux et nettement moins classique que le premier. C’est carrément le grand tour jusqu’aux frontières de l’est (en évitant néanmoins les régions à risques, formellement déconseillées par le ministère des affaires étrangères sur son site internet « Conseils aux voyageurs » et confirmées par l’ambassade de Turquie). Nous ne serons pas déçus, et même franchement surpris : la Turquie de l’est ne ressemble en rien à la Turquie européanisée et touristique de l’ouest. Côté gaz, les précautions sont prises : nous sommes équipés d’une bonbonne GPL, que nous n’aurons aucune difficultés à remplir au fur et à mesure des besoins, la Turquie étant particulièrement bien pourvue en la matière et disposant en plus du même système de raccordement pour le remplissage que chez nous.

Départ : le 10 mai 2008 – Retour à la maison : le 2 juillet 2008  
Distance parcourue, aller/retour au départ d’ANDERNOS (Bassin d’Arcachon) : 12870 Km
Distance parcourue en Turquie : 6500 Km
Consommation carburant (moyenne : 11,5 l/100 Km) : 1500 litres
Budget carburant : 2300 Euros (Les tarifs n’ont cessé d’évoluer durant toute la durée du voyage, mais La Turquie s’est révélée la plus gourmande avec un prix moyen de 1,75 Euro/litre)
Budget passages d’eau : Italie – Grèce  de  BRINDISI à IGOUMENITSA : 338 Euros (Aller / retour) et sans réservation préalable- Taxes portuaires comprises.
Ferry pour la traversée du détroit des DARDANELLES, en Turquie, reliant ECEABAT à CANAKKALE : 70 Livres turque (YTL) aller-retour, soit environ 35 Euros.  

5 étapes pour relier ANDERNOS à BRINDISI  (2190 Km). Trois en France avec pauses à l’aire de camping-car de BARAQUEVILLE (près de RODEZ), à une aire naturelle près de DIE (Drôme) et à l’aire camping-car de MONTGENEVRE (station de sport d’hiver et col des Alpes à la frontière italienne).

Traversée de l'Italie

Traversée de l'Italie par l'autoroute qui prend quelques kilomètres après la frontière et mène jusqu'à BRINDISI. Pause à l'aire de camping-car de PORTO-RECANATI, quelques kilomètres au sud d'ANCONA.

Budget autoroute Italie : voyage aller : 66,20 Euros - voyage retour : 62,60 Euros.

Embarquement dans la foulée à notre arrivée à BRINDISI : un ferry de l'ENDEAVOR LINES partait le soir même à 20h30. Il y avait encore de la place. Avec la formule « Open Deck » on passe la traversée dans le camion (pas de frais de cabine). Le camion est branché sur le 220, car l'utilisation du gaz est interdite pendant la traversée. En prenant l'option aller/retour, on bénéficie d'un tarif avantageux, de plus, la date de retour n'est pas précisée, ce qui libère des contraintes de programmation. Un calendrier des rotations de bateaux nous est remis. Au retour, nous avons pris contact avec l'une des agences de l'Endeavor Lines situées à IGOUMENITSA, et le soir même nous embarquions pour l'Italie.

Traversée de la Grèce

La traversée, très calme côté mer, mais perturbée par le ronflement du compresseur d'un camion frigorifique, dure 7 heures : débarquement à IGOUMENITSA à 4h30, soit 5h30 du matin pour les grecs compte tenu du décalage horaire. La ville est morte, les commerces sont fermés, rien d'autre à faire que de rejoindre la plage située au nord de la ville, à côté du camping, pour achever notre nuit très perturbée. Nous y passerons d'ailleurs aussi la journée, histoire de faire une pause et de regarnir le frigo au petit supermarché local. A partir de là, pour rejoindre IOANINA, il y a le choix :

Ou vous vous laissez tenter par l'autoroute toute neuve qui vous accueille à la sortie du port, et vous mène, au terme du tronçon achevé, dans les diverses petites routes en lacets qui contournent les chantiers.

Ou vous empruntez la route traditionnelle, certes sinueuse, mais sans surprise.

D'IOANINA, pour rejoindre THESSALONIKI, plusieurs options également :

Vous poursuivez la E 92 direction METSOVO, la station de ski locale, après laquelle vous pouvez choisir, en continuant tout droit (la E 92) de passer par les METEORES, ou en obliquant vers le nord de rejoindre THESSALONIKI par GREVENA et KOZANI ; les deux itinéraires se révèlent difficiles : chantiers d'autoroute à traverser, nombreux tronçons extrêmement sinueux, densité de poids lourds élevé.

L'autre choix en partant de IOANINA consiste à emprunter l'itinéraire nord (la E 90) passant par KONITSA, NEAPOLI, et qui rejoint l'autoroute menant à THESSALONIKI entre GREVENA et KOZANI. Pour avoir pratiqué les différents itinéraires, je recommande vivement le dernier. Seule l'option de visite des METEORES, qui valent le déplacement, peut justifier un autre choix.

Pas de problème pour la traversée de THESSALONIKI, la rocade qui la contourne laisse à peine entrevoir l'énorme agglomération du nord de la Grèce. A noter un péage situé quelques kilomètres avant d'y arriver, le seul rencontré sur cet itinéraire : 4,30 Euros. Il n'y en aura pas d'autre jusqu'en Turquie. Pause nocturne sur un parking d'une des nombreuses cités balnéaires qui occupent le littoral que l'on rejoint plus de 100 Kms après THESSALONIKI (il faut évidemment quitter l'autoroute). 2ème pause nocturne au charmant petit port de MAKRI, quelques kilomètres avant ALEXANDROUPOLI, dernière localité grecque importante avant la frontière turque.

Entrée en Turquie

Le 18 mai au matin, après avoir fait le plein de gazole à ALEXANDROUPOLI (le carburant étant bien moins onéreux en Grèce), nous entrons en Turquie par le poste frontière d'IPSALA. A notre grande surprise, il nous faut à peine dix minutes pour accomplir les formalités administratives et douanières. C'est vrai qu'il n'y avait pas grand monde, mais les tracasseries administratives ont été considérablement simplifiées par rapport à ce que nous avions connu il y a 4 ans.

Option financière et change

Nous profitons de notre passage dans la zone franche pour effectuer notre premier retrait de devises turques. La carte Visa est acceptée dans tous les D.A.B de Turquie, mais ils sont plus rares que les stations service, surtout dans les régions reculées. Nous avons fait le choix de régler tous nos achats en espèces (y compris le carburant), d'une part pour éviter le surcoût systématique qu'entraîne chaque utilisation de la carte dans les pays hors zone « euro » (frais de change) mais aussi pour protéger la carte des lecteurs souvent désuets encore en service. (souvenir de déboires lors du précédent voyage). Nous serons donc amenés à effectuer plusieurs retraits au cours du voyage, mais chaque fois dans les meilleures conditions : jours et heures ouvrables des agences bancaires disposant d'un D.A.B (en cas de problème), et de préférence agences de la Banque nationale turque. Le taux de change a varié avec chaque retrait, ce que nous n'avons pu constater qu'à notre retour, à la lecture de notre relevé bancaire.

Nous avons effectué 6 retraits de 600 livres turques (YTL) soit 3600YTL, frais de change compris, nous avons été débités de 1935,69 Euros - Ce qui donne la moyenne suivante : 1 YTL = 0,537 euro 1 euro = 1,86 YTL .Le taux officiel à notre entrée dans le pays était de 1 euro = 1,908 YTL.Tout compte fait, le choix n'était pas mauvais.