Cracovie

Ancienne capitale royale et centre culturel de la Pologne

Cracovie est un véritable concentré d’histoire avec ses innombrables trésors. On retraverse les siècles passés grâce à l’incroyable richesse architecturale de la cité, du splendide centre ville, aux quartiers de Kazimierz et de Podgorze, témoins privilégiés du destin tragique du pays, en passant par le majestueux Château royal.

Information générale

Aperçu historique

Dès le XIème siècle Cracovie est la capitale de ce qui sera bientôt le royaume de Pologne mais un peu plus de deux siècles plus tard, en 1241, la ville est rasée par les Tatars. C’est la dernière destruction infligée par des envahisseurs, pourtant nombreux à se succéder ! Au début du XIIIème siècle, on célèbre le couronnement de Wladislaw Ier dans la cathédrale du Château (Wawel). Débute alors une ère de prospérité pour la ville, devenue capitale de l’union entre la Pologne et la Lituanie en 1386 lorsque Ladislas Jagellon, grand duc de Lituanie, est baptisé et couronné à Cracovie. Le siècle suivant, par le jeu des guerres, des alliances et des successions, la cité devient le centre politique et culturel d’un vaste royaume s’étendant de la Baltique à la mer Noire, comprenant la Pologne, la Lituanie, la Bohème et la Hongrie. Cependant, en 1609, le roi Sigismund III déplace la capitale du royaume à Varsovie, même si les rois sont toujours sacrés et enterrés à Cracovie. La ville va ensuite connaitre de nombreux occupants : suédois, russes, prussiens et autrichiens se succèdent. Tadeusz Kosciuzsko, héros de la guerre d’indépendance américaine, mène contre ces derniers une insurrection qui va être violemment réprimée.

Au début du XIXème siècle, Cracovie dispose d’un statut particulier de « ville-libre », mais l’échec d’une révolte nationaliste entraine son annexion par l’Autriche en 1846. Malgré l’indépendance de la Pologne en 1918, le XXème siècle est difficile pour la cité ; durant la Seconde Guerre mondiale, les 70 000 juifs de la ville sont exterminés par les Nazis. Libérée par l’Armée Rouge, la Pologne devient communiste. En 1979, Karol Wojtyla, archevêque de Cracovie, devient le pape Jean-Paul II et l’année suivante, les ouvriers du complexe sidérurgique de Nowa Huta rejoignent la grève des travailleurs de Gdansk : c'est la naissance du syndicat Solidarność qui provoquera en 1989 l’effondrement du communisme. En 2000, Cracovie est capitale culturelle de l’Europe.

Pour vous mettre dans le bain :

Si vous souhaitez en savoir plus sur la période de la Seconde Guerre Mondiale à Cracovie, il vous faut voir (ou revoir) « La Liste de Schindler » de Steven Spielberg. Ce chef-d’œuvre récompensé par sept Oscars, dont celui de meilleur film, raconte le sauvetage de 1100 juifs de Cracovie par l’industriel d’origine sudète Oskar Schindler.

Présentation vidéo

Karl Demyttenaere
Publié le 13/07/2012
Crédits photos : © Karl Demyttenaere