Cap sur l'Amérique Latine

04 août 2004 : Forbach - Paris

Trajet effectué en train jusqu'à Paris puis en taxi jusqu'à l'aéroport Charles de Gaulle de Roissy .

05 août : Paris - Madrid - Guayaquil (Équateur) - Lima (Pérou)

Nous avons passé la nuit à l'hôtel Première Classe de Roissy et comme prévu, le taxi que nous avions réservé la veille est venu à 4 h 40. Nous retrouvons notre groupe a l'aéroport et faisons connaissance. Nous sommes 23, plus notre accompagnateur. Arrivés à Madrid, c'est la course pour sauter dans l'avion qui doit nous emmener en Équateur où nous faisons une escale à Guayaquil. Á travers le hublot, je vois une Grande Aigrette et un oiseau que je n'ai encore jamais vu. Ce rapace, dont je distingue les joues et le ventre blancs ainsi que le bec rouge est un Caracara huppé. Une coche avant même d'arriver à destination, cela s'annonce bien. Nous atterrissons dans la capitale du Pérou vers 18 h 30, heure locale. Un petit incident comique se produit lors du passage devant la police péruvienne. Un homonyme belge est recherché pour je ne sais trop quel crime et on me questionne pendant quelque temps. Heureusement qu'il n'est pas né le même jour que moi. Après de multiples vérifications, j'ai droit aux excuses et à une poignée de main du chef de la police. Au bout de 25 h de voyage, dont une petite quinzaine passée en avion, nous pouvons enfin nous reposer à l'hôtel Jose Antonio où, pour la première fois, on nous sert un Pisco sour, une boisson dont certains feront bientôt une consommation presque immodérée. Elle est composée d'eau de vie fabriquée originellement à Pisco, obtenue exclusivement de la distillation de jus de raisin frais récemment fermenté, en utilisant les méthodes qui maintiennent le principe traditionnel de qualité établi dans les zones de production reconnue. On y ajoute du blanc d'oeuf battu en neige, du citron et d'autres bonnes choses.

06 août : Lima - Ica -Nazca

La nuit a été courte car on nous a réveillés à 3 h du matin. Dans l'obscurité, nous suivons la Panaméricaine qui longe le désert côtier jusqu'à Chinchero où je me régale. Un magnifique Moucherolle vermillon se laisse examiner à loisir, de même que quelques Bruants chingolo. Nous faisons aussi l'expérience de la conduite à la péruvienne mais personne ne dit mot pour l'instant. Je suis surpris par les nombreux bidonvilles que l'on trouve partout. Les chiens courent au milieu des détritus qui jonchent la chaussée. C'est ça l'Eldorado? Nous finissons par arriver dans un petit port où nous embarquons sur un hors-bord qui nous emmène à toute allure jusqu'aux Îles Ballestas. Une découverte rapide du Chandelier de Paracas et nous fonçons vers les Otaries et les colonies d'oiseaux de mer. Le spectacle est formidable et même ceux qui ne connaissent rien aux oiseaux sont impressionnés. Les Goélands siméon côtoient les Fous variés, les Cormorans vigua et de Gaimard mais les oiseaux les plus beaux sont indubitablement les Sternes incas et les Manchots de Humboldt. Ces oiseaux sont tellement nombreux que les îles sont recouvertes de guano que les Péruviens exploitent dans des conditions très difficiles. Moins de 2 heures plus tard nous reprenons le car pour nous rendre à Nazca. Ce village est célèbre pour ses dessins géométriques ou ses représentations d'animaux gravés sur le sol par une civilisation pré-inca. Nul ne connaît le sens exact de ces dessins mais le survol dans le petit Cessna qui se penche tantôt à droite, tantôt à gauche, m'a laissé un très bon souvenir, malgré le peu de confiance que j'avais dans la fiabilité du moteur toussotant. J'observe encore quelques nouveautés pour moi : Martinet des Andes, Moqueur à longue queue, Colombe à bec jaune et Tourterelle mélodieuse entre autres. Nous logeons à l'hôtel Nazca Lines.

Goeland et Aigrettesmanchot de humboltSterne incaLion de mer

07 août : Nazca - Arequipa (2630 m)

Nous nous levons à 5 h 20 car la route est longue jusqu'à Arequipa. Teresa, notre guide locale, nous donne moult renseignements sur son beau pays. Nous passons par des paysages désertiques en faisant bien trop peu d'arrêts à mon goût et le chauffeur fonce à tombeau ouvert dans la garua. Je parviens quand même à voir de nombreux Urubus à tête rouge, des Goélands gris et les énormes Pélicans Thage. Lors d'une petite halte, j'achète une bouteille d'Inca Cola. Ce breuvage à la belle couleur dorée, dont j'avais entendu parler auparavant, a tout à fait le goût chimique des Malabar, ces chewing-gums roses très en vogue il y a quelques années. Dans la région d'Ocaño, depuis notre car, nous voyons des ossements humains qui jonchent le bas-côté de la route. Ce sont les restes des tombes incas, pillées par les habitants qui pensent que les trésors qu'ils découvrent parfois sont en quelque sorte légués par leurs ancêtres. Ils n'éprouvent donc aucun scrupule à vendre les objets trouvés à des collectionneurs argentés. Juste avant d'arriver à Arequipa, au milieu de montagnes aux couleurs extraordinaires, nous avons une superbe vue sur le volcan Misti qui culmine à 5851 m. Nous sommes hébergés dans la "Maison d'Élise", un hôtel qui ne m'a laissé que de bons souvenirs. Ce n'est peut-être pas le cas de Michel, un membre du groupe qui est malheureusement victime d'un décollement de la rétine et qui doit se faire opérer d'urgence. Tout se passera bien pour lui, même s'il ne pourra nous rejoindre qu'en fin de séjour. Je dois admettre que les voyages organisés vous facilitent grandement la tâche en cas d'ennuis de ce genre.

pélicans et aigrettesAigrettes neigeusesUtubus à tete rougela panaméricaine