Bansko

08 août 2004

Nous repartons sur les routes, direction Bansko, un village - station de ski dans les Pirins, via Blagoevgrad . Une belle route permet au bus d’avancer rapidement. Il semble que ce soit l’Europe qui ait financé les travaux… pour les jeux Olympiques d’Athènes. Des britanniques travaillant justement pour Bruxelles (et à Bruxelles) sur ces dossiers confirment. « Faire des routes c’est facile ; changer les esprits… un peu moins »

Direction Bansko

Bansko nous accueille. La ville n'est pas très grande mais semble bien animée. La place centrale grouille de monde ; un festival de Jazz s'y tient à partir de ce soir. Nous logeons chez une habitante qui a transformé sa maison en véritable petit hôtel La chambre est propre et donne sur les toits des maisons, avec dans le fond, le massif montagneux des Pirins. Bien qu'étant en ville, chaque maison à son foin, son bois, ses poules, son potager,.Un vrai retour au monde de l'autosuffisance des paysans Français !

Bansko

Nous visitons une église très sympa sur la route qui nous ramène vers le centre. Toute en bois, remplit d'icônes et de cierges, elle dégage une ambiance particulière et différente des églises que nous avons vu jusque là. Sur le portique, un croissant musulman jouxte la croix chrétienne. Tout est possible parfois !

Bansko

Dédale de rues. Ambiance de montagnes tantôt, de ville friquée parfois. Nous assistons à 2 concerts de Jazz. C'est très bon son, bien que soporifique quand même. Les Bulgares de tous les âges semblent ravis d'être ici, pas comme en France où le Jazz est devenu la musique emblématique des milieux bourgeois bien pensant.

Concert de Jazz

Des ballons attirent notre attention : il y a à l'intérieur d'autres ballons.Comment font ils ??Repas léger pour compenser le repas de midi pris dans une taverne, au milieu d'une cour intérieure fort agréable.

09 août 2004

La fin d'un monde

Il fait mauvais. Nous ne pourrons pas partir ce matin randonner dans les Pirins.décidemment, nous et les montagnes, ça ne collera pas cette fois encore ! Magnifique petit dej', préparée par notre logeuse, servit dans sa cuisine. Au menu, crêpes, confiture maison de fraise, yaourt et fromage. Le tout arrosé de café et de thé. Tout ce qu'il faut pour nous remettre d'aplomb ! Conversation difficile mais nous essayons de nous comprendre tant bien que mal. Matinée consacrée à joindre l'hôtel pour savoir s'ils ont trouvé les lunettes. Pas évident de se faire comprendre quand eux ne parlent pas Anglais et nous pas Bulgare. Ouf, ils les ont trouvé ; nous y retournerons demain. La pluie arrive. Un bar nous accueille le temps d'écrire quelques lignes. Repas partagé avec les gens qui nous hébergent : ils nous font goûter du Raki (sorte d'eau de vie tort boyau), un vin local (pas mal du tout), du lard fumé, une sorte de boudin froid aux herbes et en dessert, des gaufrettes ! Un vrai régal. Sieste. Ballade en haut du village pour voir le début de la station de ski. Choc. A peine sortis d'un quartier aux rues mal pavées, nous débouchons sur un bowling, un hôtel de luxe. Dépaysement assuré. Bas des pistes, une télécabine rutilant trône au milieu d'un champ, comme une soucoupe volante égarée, comme posée au milieu de nulle part. Un immense parking vide renforce cette impression de vide. Naissance d'une station de ski. L'enfant sera ce que sont devenu les Alpes : montagne exploitée, construite, arrangée. Personne ne verra plus dans le futur ces pentes vierges de pistes et de pylônes. Tristesse et fatalisme dans cette société capitaliste et consumériste. Redescente vers la gare.

Bansko

Les gens sont tous assis sur des bancs dans la rue à regarder les passants. Rigolo la gare. Stupeur ! Deux locomotives à vapeur rouillent au milieu des herbes folles. On aperçoit aussi les antiques distributeurs d'eau qui alimentaient ces « cracheuses de vapeur ». Impression de voir les derniers vestiges d'un monde qu nous n'avons pas connu. ou via les livres ou les films. Steph trouve sur le retour une pièce datant de 1974, pleine période communiste. Encore un témoignage d'une utopie bien loin aujourd'hui !

Habitants de Bansko

Bansko

La soirée s'annonce pluvieuse. Nous profitons des derniers instants de « sec » pour se promener dans les vielles ruelles de la partie Ouest du village. Pavage en grosses pierres rondes, maisons en bois. Décor médiéval- Alsacien.

Une pluie torrentielle nous chasse et nous ramène prématurément à notre chambre.