Dîner avec les Khampas

Le 29/08

Le ciel gris et bas ne nous a pas encouragé à être matinal pourtant autour de l'hôtel l'agitation est grande. Ils sont venus de leur campagne, à pied, à cheval ou en moto et se sont attroupé devant l'hôtel. Certains fiers Khampas ont préféré les chevaux d'acier aux pur sang sans se départir de leur noblesse. En fin de matinée le Rimpoche (précieux) du monastère a fait un long discours face à un auditoire respectueux. En début d'après midi le ciel s'est ouvert pour laisser passer un soleil ardent.moine

Nous avons repris nos pérégrinations dans les ruelles du monastère. Nous commençons à être connus, c'est facile car nous sommes les deux seuls non chinois de la région. Un jeune moine nous a invité chez lui et nous avons discuté avec trois mots de tibétain et quatre d'anglais. J'ai reçu en cadeau un livre pour apprendre le tibétain et une photo du Dalaï-lama.

J'ai offert ma dernière photo du mont Kailash (kang rimpoche). Notre hôte nous a ensuite guidé pour la visite d'un temple "Mani" ou un énorme moulin à prière était en restauration. Il y avait une grande quantité de tangkas entassés sous la poussière, le rêve d'un collectionneur, la lumière était exceptionnelle!!!

moines se reposant dans l'herbeEn fin de journée nous avons fait la kora pour croiser les pèlerins.pèlerins

Les jumelles d'Eric ont encore eu beaucoup de succès créant autour de nous un attroupement de faces hilares.

En rentrant nous avons encore dîné dans la cuisine de l'hôtel restaurant, attablé avec des Khampas. Cette cuisine est un lieu vivant ou les habitués ont leur chaise.

jeune tibétaineC'est plaisant de voir le ballet des casseroles dans la lumière crue de l'ampoule qui pend au plafond, dessinant des ombres et des lumières sur les visages expressifs de ces gens merveilleux qui marchent sur le toit du monde. Encore du bonheur avec un lever de lune somptueux dans un ciel où s'épousent étroitement toutes les nuances de bleu et de gris...

beau panorama

La Kora c'est ce que font les pèlerins en tournant autour du monastère dans le sens des aiguilles sur 1 a 2 kilomètres de sentier de montagne (à + de 4000 mètres). Les grand-mères pliées en 2 par les années de labeur viennent en groupes en égrainant leur mala (chapelet), les très jeunes enfants viennent en famille. On s'y croise, on y discute, on y prie. C'est une belle promenade de santé pour tous et un lieu ou les liens sociaux se resserrent. La kora est indispensable à cette société où la vie est dure mais heureuse.

Cyclopquifaitlakora (o-]