Mercredi 6 juillet 2005
Glandouille dans la chambre. Nous n'arrivons pas à capter quoi que ce soit de valable sur la TV. Au petit déjeuner, nous avons mangé nos propres pâtisseries, composé notre table en allant rechercher tantôt une tasse, tantôt un couteau sur l'une ou l'autre table, une cuillère par-ci, une serviette par-là. Et bien entendu réclamer de l'eau chaude pour le Nescafé que nous buvons systématiquement tous les jours.
Vers 16h, nous essayons de trouver en vain un taxi jusqu'au khan el-Khallili pour 6 LE. On en arrête une dizaine dont les prix varient entre 10 et 20 LE avant d'en trouver un à 7 LE. Koko se demande bien ce qui leur prend aujourd'hui. Nous n'avons pourtant pas changé de chemise. Nous nous promenons jusqu'aux deux portes médiévales de la ville, partiellement restaurées mais toujours en chantier. Il sera possible à terme de se balader sur les remparts car des balustrades ont été prévues. Mais ce n'est pas pour demain..
Nous passons devant la mosquée Al-Hakim sans y entrer. La route est entièrement défoncée et aucune voiture ne passe. Nous nous demandons s'ils ont l'intention d'enterrer les énormes conduites qui longent les boutiques. Parce que s'ils veulent y faire circuler du gaz, une étincelle et attention au feu d'artifice saluant le premier souk égyptien en orbite.
Sur le chemin, nous visitons le mausolée de Barkouk. Il est entièrement rénové et la toiture fichtrement plus solide qu'il y a quatre ans lors de notre première visite. En attendant que le gardien nous propose un prix plus sympathique, ce dernier se met en tête d'expliquer à Popol comment faire des bébés. Il fallait s'en douter : lorsque Popol avoue que nous sommes ensemble depuis neuf ans et que nous n'avons pas un seul descendant, le gardien se sent obligé de lui faire un petit cours.
On ri franchement ! Pour ceux que cela intéresse, il faut que le mâle géniteur se nourrisse en priorité de pigeons farcis et de kebab afin d'être « vaillant ». Après avoir bien mangé, il faut passer aux actes. Il y a trois positions qui semblent avoir la préférence du gardien : elles sont expliquées à grand renfort de gestes et mouvements dans l'amusement de toute l'assemblée :
- la missionnaire : l'homme plonge sur la femme
- la califourchon : la femme travaille
- la sandwich : on vous laisse deviner
- Nous lui promettons d'essayer et de le tenir au courant.
Plus tard, nous posons nos fesses dans le café derrière le Fishawi mais il est à éviter. Bien que nous précisons que nous ne voulons pas d'eau, on nous l'amène ; et même si nous la rendons, elle est néanmoins comptée (8 LE). C'est fou comme les égyptiens ne comprennent pas quand ça les arrange ! Juste en face du café, un magasin vend des robes de danseuses du ventre, des dessous affriolants. Il y a du monde qui achète.
Nous prenons un taxi en nous éloignant vers l'autopont. Les taximen y sont moins gourmands qu'à la sortie du khan. Nous mangeons diététique (heu, enfin, disons éthique) au KTC avant de nous avaler deux jus chez Tut Express. Koko cède à la pression subie par Popol et achète une fleur fanée. Popol ne sais pas dire non. mais il n'a jamais d'argent sur lui. C'est donc Koko qui paie.
Retour à l'hôtel en essayant de trouver une cabine de téléphone Ringo qui fonctionne et qui n'est pas squattée par un égyptien qui raconte sa vie et qui n'a nullement envie d'être bref.
Soit. Nous aurons des nouvelles de la Belgique un autre jour.