Nilomètre, musée Oum Kalsoum, khan el-Khallili, café Fishawie

Vendredi 1 juillet 2005

Lever vers 9h, petit déjeuner avec une délicieuse eau chaude.

Cogitations : « Keskonfait ? Hein ? » Nous décidons d'aller au musée Oum Kalsoum situé à l'extrémité de l'île de Rodah. Taxi 6 LE.

Le parc qui abrite le musée et le nilomètre semble gratuit. Il est squatté par de multiples étudiants artistes, certains très doués, d'après les esquisses que nous voyons. D'autres par contre..

Nous rentrons dans la salle qui abrite le nilomètres, circulaire et surmontée d'une jolie coupole au bois peint. Au milieu, un puit dans lequel repose une colonne romaine qui servait à marquer les plus hautes crues du Nil. Sur les côtés, des escaliers en colimaçon qui descendent au fond du puit et qui permettaient de mesurer la crue annuelle afin de déterminer les impôts futurs.

En Belgique, nous n'avons pas besoin de nilomètre pour augmenter régulièrement les impôts.

Dans le parc et le pavillon, les dessinateurs s'en donnent à cour joie. Sur cette pointe de l'île, la vue des jolie. Sur les côtés, deux bateaux restaurants, une passerelle surmontée d'une cloche en bois.

Nous visitons le musée Oum Kalsoum (1 LE/p), récemment ouvert, tout à fait moderne et frigorifié. C'est assez petit mais pour les amateurs, cela doit être le bonheur. Sur les murs, des montages photos représentent la vedette dans la vie de tous les jours, lors de ses spectacles, ses visites officielles. Y sont également exposées quelques robes de gala, des effets personnels, son premier contrat à la radio, des disques, des vieilles radios, des médailles du mérite obtenues dans les pays du Moyen-Orient.

Nilomètre, musée Oum Kalsoum, khan el-Khallili, café Fishawie  Nilomètre, musée Oum Kalsoum, khan el-Khallili, café Fishawie

Nous assistons également à un joli diaporama projeté sur un écran ondulé et qui retrace sa vie, de son enfance bédouine à sa mort.
C'est très beau. Et pour terminer, une petite librairie où il est possible de consulter des ouvrages sur la star ainsi qu'un logiciel multimédia reprenant ses chansons, ses photos, ses vidéos. Par contre, il n'y a pas de boutique vendant ses CD.

Nilomètre, musée Oum Kalsoum, khan el-Khallili, café Fishawie  Nilomètre, musée Oum Kalsoum, khan el-Khallili, café Fishawie  Nilomètre, musée Oum Kalsoum, khan el-Khallili, café Fishawie

Nous nous reposons sur un banc public, à l'ombre en attendant passer le temps, avec vue sur le petit bras du Nil, en écoutant la cacophonie des prêches des imams. Nous sommes vendredi et ils sont déchaînés !

 

ticket+Vers 13h30, nous traversons la passerelle et reprenons un taxi vers l'hôtel.

Notre chauffeur est soudanais et vient de Khartoum. Il roule comme un malade.

Achat de pain, de bières et de victuailles avant de nous effondrer sur le lit.

Pendant la sieste, nous entendons des vendeurs de bonbonnes de gaz.

Ils posent trois bonbonnes sur leurs vélos et tapent dessus avec une clef à molette pour avertir le voisinage de leur passage.

coupole

Nous ressortons vers 18h au khan el-Khallili (taxi 6 LE). La vue sur les bâtiments, dans la lumière du soleil couchant, est sublime. C'est un moment très bref, un instant magique où toute la ville se transforme, où la poussière devient lumière tamisée, et où chaque pierre s'illumine de tons pastel. Nous assistons à cette scène en allant au khan, sur l'autopont que le taximan emprunte à vive allure. Nous serrons les fesses car le grand plongeon risque d'être fatal !

photomontage  photomontage

Nous postons les cartes postales (1,5 LE pour l'affranchissement) dans les boites aux lettres bleues (les rouges sont pour le courrier interne) et nous nous faisons harponner par tous les vendeurs et restaurateurs que nous croisons devant la mosquée Sayyidna. Mais leur insistance et les prix proposés ne nous disent rien qui vaille. Certaines tables sont installées en hauteur et la vue dont elles jouissent sur la place en contrebas semble sympathique pour observer le tumulte de la place.
Devant la place, deux cars de touristes. Nous faisons un grand détour ! bien que la surveillance policière se soit accrue, nous nous rappelons que pas plus tard qu'il y a deux mois, une bombe a sauté dans les environs. Néanmoins, la police a bien renforcé sa présence.

 

affiche chanteuse  baidaphon record

Nous nous plongeons dans la rue Gammallya sur quelques centaines de mètres, juste le temps d'atteindre le Moyen Age malgré les pétarades des motos et des voitures. Nous bifurquons à gauche, dans une superbe ruelle piétonne entièrement restaurée et qui aboutit à hauteur du mausolée de Barkouk. Le mausolée de Mohammed est en restauration. Espérons qu'il sera aussi réussi que celui de la Bab Zuweila.

Plus on avance, plus le souk touristique prends le pas et tout devient « not expensive ». Les objets vendus sont sympas : des chicas (désormais disponibles dans des sacs de transport), des bouteilles de parfum, des t-shirts, des lampes. Le quartier des bijoutiers recueille les faveurs de la gente féminine : elles se pressent dans les boutiques !

dans le resto  bon appétit !

Nous prenons deux thés à la menthe (8 LE) et une eau au Fishawi, perpétuellement bondé avec des dizaines de vendeurs ambulants qui défilent, ses garçons de café qui approvisionnent les chichas, les petites théières bleues toutes cabossées, les plateaux en cuivre, les grands miroirs dans des cadres antiques chargés d'histoire.
Retour en taxi (7 LE) après qu'un premier taximan ait « osé » demander 20 LE à un Koko qui, vexée, lui a proposé en contre partie 5 LE et qui finalement s'est fait envoyer bouler, la mine contrite.

Notre chauffeur roule comme un malade mental et on serre nos fesses à chaque obstacle, c'est-à-dire une autre voiture ou un piéton. Franchement, on se demande bien comment il n'y a pas plus de morts sur les routes cairotes avec des malades pareils.

Il est passé 22 h et nous nous attablons enfin chez Tut Express pour manger un Shawarma au poulet. Délicieux par ailleurs. Par contre, la salle est invivable : il y fait un boucan monstrueux : entre la TV qui hurle à fond, le mixer des barmans et les groupes qui hurlent.

Nous retournons doucement à l'hôtel, les rues sont paisibles, il fait bon, il y a un peu de vent et nous adoptons une démarche chaloupée.
En rentrant à l'hôtel, nous ne pouvons qu'écarquiller nos yeux : dans le hall d'entrée de notre hôtel, une valise énorme - bien 1,5 m sur 1,5 m - trône au milieu de la salle ! Les gens sont fous, ils transportent la moitié de leur maison sur des roulettes. On rigole bien de la compagnie aérienne qui n'a pas spécifié les dimensions maximales des bagages à main admis en cabine.