Maraqueh

Samedi 19 juin 2004

A

près un rapide petit déjeuner vers 7 h, nous attendons sur le pas de notre hôtel un taxi collectif. Nous en trouvons rapidement un (5.000 Ri, le prix touriste. Mais bon, cela représente royalement 50 cents pour 2 personnes).

A la gare des bus, nous prenons un vieux bus (9 300 Ri/2p) pour Maraqueh. Il met 2 bonnes heures à travers des paysages tantôt désertiques, tantôt broussailleux. Paysage sans aucun intérêt, à part : une raffinerie, une centrale nucléaire (hum hum) et une centrale thermoélectrique. Nous débarquons à la gare routière, en passant devant le Daria Hôtel et en empruntant le rond point avec une main brandissant un flambeau.

Il faut absolument un taxi pour faire le tour des monuments (c'est impossible de le faire à pied tellement les distances sont grandes, malgré ce que raconte le LP). Il y a des tas de taximans qui sont à l'affût et qui connaissent le Musée. Il est impératif de se rendre au Musée avant d'aller visiter les autres tours (seule la tour Gaffaryeh est visitable en individuel car située dans un petit parc public).

statueLe Musée se situe dans une des rues perpendiculaires au parc (20.000 Ri / p), il n'y a qu'un panneau en farsi sur le trottoir, le Musée se cachant au fond d'une étroite ruelle. Les pièces exposées dans ce petit musée ne sont pas extraordinaires bien que la 2ème salle abrite de jolies pièces de l'époque mongole (vases, assiettes, céramiques.). Un tombeau (Ohadi Maraghe Tomb) et quelques statuettes de moutons (comme celles placées devant le musée de Tabriz) se trouvent dans le petit jardin fleuri appartenant au musée.

 

maraqueh

 

 

Une fois le musée visité, un employé vient avec nous (et le taximan qui attend) faire le tour des tours dispersées dans la ville :
- Gonbad e Sorkh (« Red Dom Tower », période seldjoukide) est située dans un ancien cimetière, aux mains de paysagistes (et pour quelque temps encore)
- Modovar et Kabud sont situées dans l'enceinte d'une ancienne école, dans un jardin laissé à l'abondon.

Koko se prend les pieds dans une planche qui tombe et qui dévoile les charmes d'un bébé scorpion translucide.. Dès lors, le papa et la maman scorpion (et éventuellement tout le reste de la famille) ne doivent pas être trop loin. Méfiance quand vous vous accroupissez pour prendre des photos.

Il y a un drôle d'arbre qui pousse dans ce jardin. Il porte des fruits bizarres qui répondent au drôle de nom de "Toût", une sorte de framboise blanche et allongée au goût sucré.

maraqueh

Après avoir visité la Tour Gafariyeh, nous déposons le guide au Musée (10.000 Ri de pourboire) et payons notre chauffeur de taxi (20.000 Ri + 5.000 Ri de pourboire) pour près de 2 h de services. Il connaît la procédure : visite du musée, puis visite des différentes tours avec le guide, retour du guide au Musée et ramener les touristes à la gare des bus, le tout dans une ambiance décontractée. On est loin de notre hargneux chauffeur de Rey.

Vers 12h30, nous embarquons dans le même bus qu'à l'allée qui nous ramène vers 14h30 à la gare routière de Tabriz. En chemin, Popol parle un peu avec un étudiant fraîchement diplômé en bio et un autre en public management, tous les deux se plaignant du manque de débouchés en Iran.

Nous réservons un ticket de bus pour le lendemain chez Varantour, départ à 8h du matin pour nous rendre à Zanjãn (20.000 Ri / p) : normalement un bus Volvo, climatisé et moderne (du moins, nous le pensons car personne ne cause un mot d'anglais). En farsi, cela donne cela :

  • Nous : Salaam - Loftan (nous sommes polis) - Otobus e Zanjaan ???
  • Guichetier : balé
  • Nous : loftan - do billet - farda - sobh - Zanjaan
  • Guichetier : balé
  • Nous : saati ??? hasht ?
  • Guichetier : balé
  • Nous : chand toman ???
  • Guichetier : balé (euh, non, là il est plus explicite, il s'agit de pognon)
  • Nous : otobus volvo cooler ?
  • Guichetier : balé (traduction du dernier balé : mais qu'est ce que vous me faites chier avec votre cooler)

Trouver un taxi collectif vers le centre ville nous vaut quelques négociations sans réel succès : nous douillons quand même 5.000 Ri en partageant avec un autochtone pour revenir à l'hôtel. Les taxis officiels via l'aubette demandent 10.000 Ri.

Dîner au Modern Restaurant (60.000 Ri) pour le même plat que la veille et que nous engloutissons en vitesse et en silence tellement nous avons la dalle.

maraquehRetour à la chambre et dodo. Nous ressortons vers 19 h à la recherche d'une poste et d'une boite aux lettres. Il y a un terminal "téléphone/fax" dans une petite ruelle proche de l'hôtel mais malgré une enveloppe affichée sur la porte, il est très difficile d'envoyer quoi que ce soit de cet endroit. Nous comprenons juste que 600 Ri c'est pas suffisant pour affranchir des cartes postales pour l'étranger. Mais personne ne sait combien il faut mettre. Soit. Nous nous cassons de là en nous promettant d'envoyer les cartes d'un endroit un peu plus touristique.

Par le plus grand des hasards, nous tombons sur une boite aux lettres, à l'un des 4 coins du carrefour Namaz, au croisement de Motahhari str et Qods str, en face du terminal des bus locaux. Nous collons sur les cartes un 2ème timbre, là où nous trouvons de la place, et zou dans la fente! Nous verrons si ça arrive et combien de temps elles mettront pour atteindre les destinataires.

Nous passons St Qods street à la recherche d'un « manteau couleur locale » pour Koko (qui déprime dans sa blouse grise). Une vendeuse empressée lui fait essayer la moitié du magasin pour arriver à en faire une digne musulmane (115.000 Ri pour un manteau et un marnai). Voilà Koko équipée ! Achat d'une boite d'ananas (5 500 Ri). Dans l'ascenseur de l'hôtel, nous échangeons quelques mots avec un Pakistanais en vadrouille.

La chambre se règle uniquement en rials. Nous espérons qu'il y a une banque à Zanjãn car sinon, nous sommes foutus ! Il ne nous reste que des zéros (euh, des euros).