Plateaux de l'Annam et villages Hmongs

du 14 au 20 juin 2007 : 1100 kilomètres

Formalités rapides de part et d’autre du pont de l’amitié à Nong Khaï et nous roulons à nouveau au Laos. Francis a pris la tête. A peine quelques kilomètres parcourus, nous obliquons à gauche et roulons sur une piste vers le Mékong. C’est quelque part par là que se trouve le village de sa famille. Après quelques hésitations, il retrouve la maison familiale. Nous les laissons à leurs retrouvailles et nous installons sur le bord du fleuve. Nous regardons défiler les eaux calmes. Bientôt la mousson triplera son débit. Deux ou trois pêcheurs relèvent leurs filets désespérément vides. «Ce sont les Thaïs de l’autre côté qui vendangent avec leurs moyens plus sophistiqués» nous disent ils, fatalistes. La journée s’écoule lentement. Un nouveau passager s’est joint à notre expédition : La mère de Francis.

Wat Tat Luang

Nous roulons vers Luang Prabang à quelques quatre cents kilomètres de Vientiane que nous avons trouvée en pleins travaux routiers. Pas grand-chose à voir dans cette capitale. Nous laissons nos passeports à l’ambassade de Thaïlande pour le renouvellement de nos visas, jetons un coup d’œil rapide au Wat Tat Luang, une des rares curiosités de la ville et poursuivons notre chemin. Nous nous arrêtons à Vang Viang pour visiter des grottes. La topographie et l’accessibilité rendue périlleuse par les premières pluies de mousson des lieux nous font renoncer.

plateau de l'Annam

Le paysage de pitons rocheux genre baie d’Ha Long terrestre dans lequel nous avançons cède rapidement la place à un paysage de montagnes à mesure que se profile les plateaux de l’Annam. Contraste saisissant avec le sud du pays tout en courbes et en douceur, ici ça monte et ça descend dur, ça tourne et retourne. Les enfants pourtant habitués, sont malades et ne regardent que d’un œil. Masya ne vaut guère mieux à l’avant. J’ai mal au cou et aux épaules. Jamais plus de cinquante mètres de ligne droite. Seconde, troisième, seconde, troisième, jamais plus, pendant près de deux cents kilomètres. Le paysage d’une grande beauté défile très lentement.

paysage des plateaux de l'Annam

Nous traversons de nombreux petits villages Hmongs aux maisons de bambous et aux toits de paille accrochés dans le vide. Nous roulons toujours à l’heure de la douche collective. Les femmes se réunissent près des stations de pompage créées par les français, australiens ou Japonais et donnent le bain aux enfants avant que ne vienne leur tour. Les hommes restent en retrait devant leur maison et se contentent d’un tuyau. Nous doublons et croisons les longues processions des familles de retour des champs. Les hommes portent les plus petits attachés dans le dos par une écharpe passant sur leur front pendant que les femmes et les enfants plus grands sont chargés de la provision de bois ou de l’herbe pour les bêtes, fort peu nombreuses à l’exception de quelques troupeaux de chèvres.

villages Hmongs