Laos - De la frontière Thaï à la frontière du Vietnam

Les familles continuent leur tour du monde : village Hmongs, Luang Prabang...

Intro

du 28 avril au 03 mai 2007 : 800 km

Une frontière est une limite administrative entre deux pays, pas un changement brutal entre deux peuples et pourtant… Nous arrivons à la frontière Laotienne après avoir parcouru cinq cents mètres de no man’s land sur une petite piste au milieu des bois. Un bout de bois en travers nous stoppe. Deux personnes en tee-shirt et short nous font signe d’attendre. Ils reviennent deux minutes plus tard en uniforme. Ce sont les policiers. Formalités rapides et nous poursuivons notre piste en zone militarisée sur huit kilomètres avant de rejoindre le point de départ de la route qui relie l’extrême sud du pays à Vientiane, la capitale.

Quel changement ! On se croirait revenus en Europe. On roule sur un billard à la signalisation parfaite où circulent des automobilistes qui respectent les règles. Nous traversons de charmants petits villages aux maisons de palmes et bambous illuminés par le rouge éclatant des albizzias. Plus une ordure ne traîne. Toutes les maisons ont l’électricité et l’eau. Notre première halte est l’occasion de notre premier contact avec la population. Dans le prolongement de leurs voisins Thaï, les laotiens sont d’une grande gentillesse sans arrières pensées mercantiles comme la plupart des Cambodgiens.

paysage laos

La route ondule de collines en collines, encadrée par le prolongement montagneux des Dangrêk et les plateaux de l’Annam, longeant le Mékong (mère nourricière). Chacun cultive sa petite parcelle de riz, de quoi vivre. La plupart des marchandises provenant de la Thaïlande souffrent de prix élevés comparables à ceux pratiqués au Cambodge. En dehors d’agréables paysages, il n’y a pas grand-chose à voir dans cette partie du pays. Nous nous rabattons sur les marchés de Champasak et de Savannakhet, les deux grandes villes du Sud. Tristounet !

marché de Champasak et de Savannakhet

Notre but est d’entrer au Vietnam par le poste frontière le plus au nord du pays. A Takhek nous prenons la direction de Lak sao et plus loin Namphea. Pas de chance. Très vite nous arrivons sur un immense chantier de deux cents kilomètres que se partagent deux entreprises de travaux publics, l’une Italienne et l’autre Thaïlandaise. Des dizaines d’ouvrages d’art sont en cours de réalisation : ponts, barrages. La route a été démolie pour être agrandie. Les camions roulant à tombeau ouvert nous doublent ou nous croisent dans des nuages de poussières de latérite qui envahissent les camping-cars.

Dans le district de Nakaï, le paysage est magnifique. Nous roulons dans la jungle profonde des hauts plateaux de l’annam. Au bord des cours d’eau sont installés des villages de Mongs qui pratiquent la culture sur brulis, la chasse et la cueillette et déplacent leurs villages lorsque la terre ne peut plus les nourrir.

écoliers des villages de Mongsvaches

Lak sao, les choses s’arrangent, nous retrouvons une route de qualité qui nous conduit à la frontière. Trois camions chargés de chiens en route pour l’abattoir nous doublent. Nous arrivons au Vietnam.

camion de chiens pour l'abattoir