Traversée du Guatemala -

Bénédicte Bazaille traverse le Guatemala avec toute sa petite famille : Belize, Cap de Livingston, Antigua, Lac d'Atitlan...

Intro

Mars 2006

Après la Californie, puis le Mexique, notre traversée de l'Amérique Latine se poursuit au Guatemala. Nous sacrifions le Belize dont nous faisons la traversée dans la journée. Ayant quitté des Mayas hispanophones de petite taille, nous sommes surpris à la vue de ces grands blacks à l'accent british ! Au premier contrôle, nous n'en menons pas large, sans assurance pour notre camping car et avec une carte grise provisoire périmée. Mais le gars en uniforme sourit de ses belles dents blanches à la vue de notre permis de conduire valide, visiblement il n’en demandait pas tant… Nous arrivons sans encombre à la frontière avec le Guatemala, et c'est là que l'aventure commence. Elle préfigure toutes celles d’Amérique centrale. Bakchich, faux contrôle sanitaire, taxe de passage, tout y passe... Une volée de rabatteurs et d’officieux officiels s’abat sur nous. Frontière après frontière, nous serons à chaque fois un peu plus aguerris, mais eux, à chaque fois un peu plus virulents !!!

Tikal
Tikal, l'imposante cité maya

Les pied dans le lac Peten Itza, à quelques dizaines de kilomètres de Tikal, El Remate est le lieu idéal pour se remettre du voyage. D’ailleurs, toute la fatigue s’envole au bout de quelques verres partagés avec d'autres routards, et nous organisons un convoi pour aller admirer la pleine lune à Tikal (avec notre camping car, une tente et une couchette en plus, on se prend presque pour un Tour Opérateur !).

On assiste effectivement au coucher de soleil sur la jungle, puis au lever de la lune… Tikal ne dort jamais, certains se font tout petits pour y passer la nuit, d’autres partent en visite guidée… à 4h du matin !!! C’est le minimum pour espérer surprendre un puma ou un guépard

Levés à 6h à l’appel des singes hurleurs, nous nous contenterons de quelques lémuriens et singes araignées. C’est mon anniversaire, j’ai droit à 1h30 de marche, seule dans la jungle ! Puis la visite se poursuit à 4, en famille, les pyramides sont à pic, la montée du Mundo perdido… épique ! Au sommet, je pose pour la postérité, malade de voir Romain (3 ans) sautiller à 30 m du sol, et Inès (7 mois) dormir en équilibre dans le porte-bébé !

Ines

Cap sur Livingston
Prochaine étape, Rio Dulce, nous traversons donc le Peten et sa magnifique forêt tropicale. Mais Charles, notre "pilote", n’a pas trop le temps de l’apprécier, il découvre les Guatémaltèques au volant, avec quelques sueurs froides… Comme au Mexique, ils roulent à 3 voire 4 sur deux voies, mais là, plus de bande de sécurité pour se faire tout petit…

Livingston

A Rio Dulce, nous cherchons à laisser le camping car en lieu sûr, le temps d’une petite escapade sur le fleuve jusqu’à Livingston. On nous dirige vers le Yacht Club, et nous déboulons, médusés, au milieu de rutilants yachts devant lesquels il fait piètre figure. Certains se portent bien au Guatemala (mais ils ne sont pas très nombreux). Sentiment confirmé pendant la balade en lancha vers Livingston : le long du fleuve, de superbes maisons secondaires côtoient les huttes de fortune des pêcheurs qui vivent là. Nous préférons largement la balade au village lui-même. Envahi depuis peu par les parpaings et les voitures, Livingston ne dégage pas un charme fou, malgré la gentillesse des habitants à majorité black, les Garifunas. La balade, par contre, est vraiment agréable, sous bonne escorte des hérons et des pélicans.

pelicans