Le trio tryptique vers l'Adriatique

ROMA – BARI

itinéraire de Roma à Bari

ROMA – CASTROCIELLO
C’est Dimanche heureusement pour sortir de Rome par la Via Appia très roulante puis les vallonements vers Frossinone, quelques gouttes mais toujours chaud jusqu’à l’arrivée CASTROCIELLO – SAN GIORGIO DEL SIANO
Chaud, valonné et beaucoup de circulation quand on s’approche de Benevento Heureusement, bande cyclable. On quitte la grande route à Benevento jusqu’à San Giorgio SAN GIORGIO DEL SIANO – CANDELA Dure montée, le triple dés le début et très valonné pour ne pas dire montagneux avec la chaleur ensuite petites routes et beaux paysages
CANDELA – BARI
On est en hauteur, on redescend tout pour rejoinder la vallée que l’on ne quittera plus jusqu’à Corato, la côte adriatique et Bari où la circulation dans une ville importante est toujours éprouvante pour les nerfs.

cyclistes sur le départDimanche 14 juin, les insectes encore étalés sur les lits. Le jour J. C'est parti. Maillots Chianti rouge pour Jan. Maillot U jaune pour Pierre. Ça fait pas deux cents mètres sur la piste cyclable Pierre a oublié ses lunettes. Il les avait sur lui ! Le Colisée pour une photo et les légionnaires romains s'en vont en campagne. Pierre avec son casque, on en dirait un. Une cohorte de Fiat 500 nous escorte pour la sortie de Rome avec nos chars sur la Via Appia. Ça roule bien. Heureusement que c'est dimanche, constate Pierre en pensant à la circulation. Frascati, son belvédère sur Rome et le dôme de San Pietro. Colonna. Les beaux villages étalés sur la colline comme Frossinone. À la sortie, un bar sympa, le serveur qui nettoie mon bidon avec un jet de vapeur et me donne des sucres. De quoi faire le Giro Grazie Mille ! De grosses gouttes qui nous tombent dessus comme des prunes, la montagne pelée en pyramide avec un village Castrociello, un village dans le ciel ? 4 étoiles, l'hôtesse charmante avec un sourire dévastateur.

Lundi 15 juin, les lunettes de Jan que l'on cherche partout, c'est Pierre qui les avait mises par erreur dans sa sacoche. Quel farceur ce Pierre ! Les bonnes lignes droites. L'odeur du foin coupé. Ça roule bien. La poste à Cassino. Pierre veut y envoyer sa housse pour s'alléger. Vairano, aqua fresca. Pas de fête de la bière pour nous ! Route de Benevento large. Les camions qui nous emportent dans leur vacarme et leur souffle en passant. Benevento, au bout d'une ligne droite en montée interminable. Benevento, bon vent ? Bon événement ? San Giorgio, encore et encore des montées. On décide de s'y arrêter. Hôtel San Marco. Fille aussi délicieuse. Pizza à l'autre bout. Gelato pour terminer cette journée épuisante.

Mardi 16 juin, nuit agitée, le ventilo que Pierre fait tourner. Après, les chiens qui aboient et discutent toute la nuit. Pire que des Italiens ! Le Capo, c'est Pierre aujourd'hui. Chaque jour, Jan désigne le Capo, le général de notre troupe en bataille. Grottaminarda, quelles pentes avant le Passo di Mirabello. Des coureurs qu'on encourage. Forzia Italia ! Fiumeri, la cité des oliviers, m'a fait remarquer Pierre. Partout, les arbres argentés millénaires sur les collines. Un patchwork de marrons et de verts. Des villages perchés. À Vallata, Matrimonio. C'ést Pericoloso, prévient Jan à une dame un peu étonnée. Jan, en grand Don Quichotte au milieu de ces vastes étendues où se dressent ces grandes dames, les éoliennes. Certaines à une pâle comme un bras qui tourne et nous fait signe de continuer. La descente enfin attendue. Qu'elle est bonne. Un gros rocher au milieu de ses couleurs fauves. Candela qu'il faut à nouveau remonter. Trop fatigué. Jan, le Capo du jour décide d'arrêter là. L'hôtel, l'appartement, les deux chambres grand luxe. Vue panoramique de notre balcon. Les champs de blé à perte de vue et toujours ces éoliennes. Et les rues du village pour aller tout en haut pour la vue panoramique. Le ballet des hirondelles. Au restaurant, cuisine régionale, décor à l'ancienne, vieux poste, photos de foot. Et toujours Prosecco !

vue CandelaPierre à Candela

Mercredi 17 juin, six heures du matin, dur dur ! La descente de Candela comme un atterrissage dans ces longues lignes droites dans les oliviers. C'est plat, le train et ses wagons ne s'arrêtent plus jusqu'à Cerinolla. Belle église, décor sobre à l'intérieur. Breakfast. Pierre nous remercie de l'avoir emmené sur un plateau. Marais d'oliviers avec le concert des cigales. Un vent chaudvient rajouter une couche dans ces longues lignes droites que nous ouvre cette route large encombrée de camions qui nous emportent encore ettoujours. Les filles du bord de route, une en String ! "Oh la la", lance Jan. La chaîne de Pierre qui casse à Corato. La ville d'où est originaire M. Mosca, réparateur de vélo quit m'a indiqué les bonnes adresses. Faut le faire ! Bravo Pierre ! Melfalla, où on rejoint l'Adriatico. Fantastico. Le bleu jusqu'à l'horizon, lebleu dans lequel on plonge, un bleu qui nous barre l'horizon mais nous ouvre des rêves immenses. Une brise marine bien agréable nous emporte irrésistiblement vers Bari. Jan, ton GPS fait desmiracles. Il nous trouve Michelangello mais personne au trio tryptiqueportail rouge ! Un café plaisir, des bières. Grandissime, bravissimo, campionissimo, ce Pierre et notre trio fantastique pour se Giro de quatre jours intenses. Bed & Breakfast. Maurizio sympathico, c'est toi Jean-Pierre ? La chambre avec lit matrimonio, on finit enfin par se marier avec Pierre ! À la gare Bari Centrale pour se retrouver demain dans le labyrinthe de Bari. Les gens qui sortent comme des fourmis se retrouvent dans la rue bruyante à côté des bicyclettes qui se reposent après un si long voyage. Al Duo Ghiottoni pour fêter ça. Prosecco, antipasti, salade, pâtes, Carpaccio, pastèque et tutti quanti. Ça coule à côté, les chopes de bière et les Italiens qui parlent comme elle coule. Encore et encore, le voyage, nos souvenirs communs à jamais gravés et Prosecco, Prosecco sans limito... Des fesses à l'air qui sortent de la fenêtre d'une voiture en pleine vitesse. Sans doute le Prosecco...