Informations Générales
Entrée par la grande porte
Pour accéder à ce domaine enchanteur situé en Seine-et-Marne, à seulement une soixantaine de kilomètres au sud-est de Paris, deux possibilités s’offrent à vous.
Soit l’on opte pour une immersion végétale avant de se confronter aux pierres du château, option à privilégier si l’on arrive en train. La gare est en effet située au bout du long canal aménagé par Henri IV et forcera dès lors à une petite mise en jambe dans les jardins. Il faudra longer les 1 200 m de rives artificielles avant d’approcher les bâtiments les plus anciens et d’entamer la visite.
Les habitants de Fontainebleau ou les partisans de la voiture préfèreront une entrée moins discrète : passer la grille monumentale et fouler les pavés de l’impressionnante cour du Cheval blanc pour se diriger vers les caisses et pénétrer dans les antichambres. La vue sur la façade majestueuse encadrée latéralement par ses deux ailes ne manquera pas alors de perturber la respiration du visiteur.
Quel que soit le chemin emprunté, tout le monde se retrouvera forcément dans l’aile Louis XV, bâtiment au Sud, démoli de multiples fois pour s’agrandir et offrir plus de confort, à l’image des travaux entrepris par Louis XV pour y intégrer ses appartements. C’est là qu’à l’issue d’un couloir pâle, le visiteur entrera dans la billetterie occupant un modeste salon aménagé pour faire l’affaire (ou des affaires…). Une fois les euros échangés contre des coupons cartonnés, la simplicité de l’accueil va pouvoir laisser place au luxe et au faste des appartements royaux, accumulant boiseries et meubles exceptionnels.
Les musées
Aile Louis XV
La pérégrination commence par le musée Napoléon Ier situé au premier étage de l’aile Louis XV. Quelques marches à monter et vous voilà au XIXe siècle, au milieu d’objets évoquant l’empereur controversé. Des meubles, des tableaux, des armes, des costumes et des documents historiques témoignent de l’existence et du destin du plus célèbre empereur de France. Aménagé en 1986, le musée et sa réunion d’objets vous fera (re)découvrir les péripéties du premier Empire (1804-1814).
Le château loge également trois autres musées dont le musée chinois et deux autres collections. La première est la galerie de peinture créée en 1995 et qui rassemble des toiles démontées, au milieu d’autres envois venant du Louvre. Dans cette enfilade de pièces délicieusement parées des œuvres du Primatice et de Dubois Ambroise, vous pourrez en même temps découvrir la partie nord du site (jardin de Diane notamment).
Le dernier musée est la galerie de meubles ; car, bien que sauvagement dépouillé de ses pièces les plus précieuses à la Révolution, le mobilier du château demeure exceptionnel. Il en reste même dans les réserves. En 2009, une sélection a en effet été faite pour garnir l’appartement des chasses de tables, de sièges et de cabinets admirables, sans pour autant épuiser l’ensemble de la collection. Les œuvres les moins notables n’ont donc pas eu le droit de siéger dans le musée et restent encore aujourd’hui confinées à l’abri des regards.
Sophie Graffin
Crédits photos : ©Château de Fontainebleau, ©S. Graffin