Franche-Comté

Une région de caractère

La Franche-Comté est l'une des 22 régions de la France métropolitaine. Composée de quatre départements, elle sait parfaitement exploiter ses 16 000 m² et puisent dans ses richesses naturelles et patrimoniales pour captiver ses visiteurs. Découvrez une région au charme incontestable...

Richesses naturelle, historique et industrielle

Haut-Doubs
Haut-Doubs

La Franche-Comté joue les contrastes, sa nature s’amuse des contradictions. Au Nord, elle adopte le modèle de la baleine avec ses ballons ronds qui éclosent de la terre. Amusée, elle explore les vertus de la courbe. Les Vosges offrent un paysage tout en douceur, une sorte de peinture abstraite où le vert des feuillages se juxtapose au hasard au bleu pur de centaines de lac. Au Sud, le hérisson est préféré à la baleine et devient source d’inspiration. Les lignes sinueuses laissent place à des tracés plus âpres, plus hostiles. Le Jura teste lui la pointe et les montagnes viennent perler le sol. Le climat en pâtît est devient plus rude. Faiblesse mais aussi force lorsqu’il s’agit de fournir des activités aux curieux qui osent s’aventurer dans ces lieux. Une fois vêtue de son manteau blanc, la montagne se fait plus chaleureuse. Les touristes osent l’approcher et riper sur ses cimes, patins glissants aux pieds. L’été n’en reste pas moins propice à l’égarement avec la possibilité de se perdre dans les forêts fraîches et denses d’épicéas et de sapins. Les randonneurs estivaux suivent alors les tracent des skieurs qui les ont précédés.

Au milieu de ces deux mondes antagonistes, la monotonie de la platitude apaise les différents entre le Nord et le Sud et en assure la transition. Une petite zone échappe aux ardeurs du Jura et aux convoitises des Vosges. Besançon règne sur cet interstice de quiétude. La capitale comtoise se love dans un bras du Doubs et s’entoure de sept collines offrant ainsi le bénéfice d’une muraille protectrice naturelle à ses habitants. La ville est ancienne et multiplie les intérêts : des citadelles démesurées et puissantes, des cours intimes et craquantes et des demeures Renaissance mêlées à des hôtels particuliers du XVIIIe.

L’administratif s’affranchit des données naturelles et impose un découpage aléatoire de cette région tant marquée par la diversité géologique. Quatre départements divisent l’espace :

  1. La Haute-Saône (Nord-Ouest)
  2. Le Territoire de Belfort (plus petit département, hors région parisienne, avec ses 609 km2, Nord-Est)
  3. Le Doubs (Centre-Est)
  4. Le Jura (Sud)

Vue Mont Blanc
Vue du Mont-Blanc à partir du Mont d'Or

La Franche-Comté émerveille donc par sa nature, mais également par son histoire. Porte orientale de la France, elle a connue les vicissitudes d’une zone frontalière.
Celles de la contrefaçon tout d’abord. Cupides, les hommes l’ont toujours été. Il faut gagner son pécule ou acheter au meilleur prix. Aller chez le voisin suisse affichant de meilleurs tarifs devient la panacée. L’absinthe, interdite en France, est délicatement introduite sous le manteau pour passer la douane et ramener la « fée verte » sur le territoire. D’autres denrées bénéficient de ce mode de transport frauduleux.
Son passé fût aussi ponctué de guerres et de sièges (siège prussien de Belfort en 1871 qui reste dans les mémoires pour la résistance héroïque face à l’ennemi). Véritable point de passage avec le reste de l’Europe, sa conquête a été tardive et ne fût officialisée qu’au XVIIe Siècle (1678), grâce aux ambitions guerrières de Louis XIV, toujours enclin à l’extension de son royaume. Une fois française, sa forte identité ne tarde cependant pas à s’affirmer. Les vaches laitières viennent paître dans les champs. Leurs pis sont quotidiennement pressés pour produire du fromage d’excellence à partir de leur lait qui tient de l’élixir. Les chevaux comtois remplissent les quelques parcelles segmentées qui restent vacantes. Les clochers en forme de bulbes viennent fleurir les villages et parsèment le paysage de tuiles vernissées. Aujourd’hui, cette identité acquise avec fierté fait de la Franche-Comté une région exceptionnelle et passionnante qui déchaînera les passions, même celles des moins émotifs.

La Franche-Comté, pour finir, c’est également une richesse industrielle et artisanale. La région ne se contente pas de faire pousser des arbres dans sa terre fertile. Des artistes et des hommes de génie raffermissent sa renommée.

Lapidaire
Artisanat : l'art lapidaire

Victor Hugo a fait ses premiers pas et a écrit ses premières rimes à Besançon. Courbet, né à Ornans, s’est enivré des odeurs forestières et a goûté aux plaisirs de la marche dans les montagnes jurassiennes avant de coucher toutes ces sensations sur ses toiles. Pasteur a peaufiné ses vaccins aux retours de ses trajets allant d’Arbois à Dole, ses deux villes fétiches.
Des génies francs-comtois, il y en a donc des connus mais hommage doit également être rendu à ceux qui, avec autant de malice et de dextérité, travaillent dans l’anonymat. Leur talent n’en est pas moindre et a permis d’asseoir la région sur un solide patrimoine industrielle. Lunettes, pipes, horloges, jouets, boîtes en bois, kirsch, vin jaune ; combien sont-ils ces objets savamment agencés ou ces produits délicatement préparés qui frôlent la perfection et dénotent l’originalité et l’initiative ?

La Franche-Comté est donc une région « franche » qui offre sans résistance ses atouts les plus précieux. Allez arpenter ses sentiers enfouis sous la canopée des forêts de conifères, allez profiter des panoramas que vous offrent les dos ronds des ballons des Vosges. Parcourez les ruelles des villes comtoises à la recherche de fontaines ou de cours confinées. Arrêtez-vous enfin quelques instants dans un bar ou dans un restaurant pour vous rendre compte, devant un verre de vin jaune ou une fondue concentrée en comté, des merveilles que vous êtes en train de découvrir.

Les immanquables de Franche-Comté

Pour vous emplir les yeux de beauté et rester ébahi devant des chefs-d’œuvre, voici les musts à aller voir en priorité.

itadelle de Besançon
Citadelle de Besançon

- La citadelle de Besançon (plus de 250 000 visiteurs par an) : Impressionnant bastion fortifié, construit par Vauban et dont les murs épais de 6 m et haut de 20 m vous étourdiront.

- Les grottes d’Osselle : Engouffrez-vous dans les profondeurs franc-comtoises pour une féerie de cristaux de lumière et d’eau.

- La saline royale d’Arc-et-Senans : Construite entre 1775 et 1779, ses 11 bâtiments agencés en demi-cercle, selon les injonctions de Claude-Nicolas Ledoux, sont inscrits sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1982. Un gage de qualité…

- Les salines de Salins-les-Bains et son musée du sel : Plus vielles que celles d’Arc en Senans (XVe siècle), ces infrastructures d’extraction du sel n’en méritent pas moins votre considération. Considération qui a été récemment octroyée au niveau international puisque le site a été ajouté au patrimoine mondial de l’UNESCO en 2009. Une revanche sur sa copine royale…

itadelle de Belfort
Citadelle de Belfort

- Le château de Joux : Effrayant, sur son éperon rocheux, planant au-dessus des brumes matinales du Jura, le château de Joux est devenue une prison d’État froide et austère qui a imposé à de nombreuses célébrités un régime au pain sec et à l’eau. Partez sur les traces de Mirabeau et de Toussaint Louverture, tout deux emprisonnés dans cet antre hostile.

- La chapelle Notre-Dame du haut à Ronchamp : Le Corbusier y a mis sa griffe et le résultat surprend. Il est de notoriété internationale. Assis sur la colline de Bourlémont, l’édifice en béton et feutré de lait de chaux s’empare de la lumière franc-comtoise qui, ruisselante sur ses parois, vous éblouira.

- Le fort des Rousses Juraflore : Ici, mieux vaut apprécier l’odeur du fromage. Ces vastes caves remplies de meules de comté sont une véritable mine d’or pour les souris amatrices de saveurs laitières mais également pour les hommes dont les goûts tiennent de ceux de la souris.

- Le lion de Bartholdi à Belfort : Son air féroce et sa posture victorieuse figure le courage des soldats ayant résistés à l’assaut prussien de 1871. Bartholdi, pour célébrer cette victoire a façonné un chef-d’œuvre, certes moins connu que sa statue de la Liberté, mais tout autant symbolique et puissant.

Sophie Graffin
Publié le 28/07/10
Crédits photos : © CRT Franche-Comté