Intro
Ce voyage exploratoire vers une destination méconnue me tentait depuis longtemps ; en 2004, ce projet de Terra Incognita avait été abandonné faute de participants. En cette année 2005, grâce à la participation de nos voisins suisses et belges, le quota de participants est atteint et nous pouvons partir...
Une fois ce départ acquis, les événements se précipitent :
le 30 Septembre, un séisme de 6.8 sur l'échelle de Richter secoue la région de Rabaul, première étape de notre voyage. Il suit de trois semaines un autre séisme qui avait créé un petit tsunami dans la région. Le Tavurvur, volcan situé à Rabaul, est signalé en éruption dès le 3 octobre.
Le 16 Octobre, le volcan Garbuna, à proximité duquel nous avions prévu de passer, se réveille après un sommeil de 1700 ans, en émettant un panache de cendres de 4km de haut.
Les 10000 habitants de Manam, dernière étape de notre programme, sont évacués depuis le début d'année suite à l'éruption de fin 2004 qui a fait une quinzaine de victimes ; une nouvelle éruption s'est déroulée le 27 Janvier et a tué une personne.
Effectivement, ce voyage tiendra ses promesses. Mais sa richesse et les souvenirs qu'il me laissera résident tant dans les volcans actifs, spectacle impressionnant de la force de la nature, que dans l'aspect humain, les échanges étant favorisés par la gentillesse des habitants pourtant durement touchés et par l'usage généralisé de la langue anglaise, nous permettant des échanges directs.
Quelques mots sur le pays
Un peu plus grand que la Suède, ce pays insulaire de 4.5 millions d'habitants culmine à 4509m, avec le Mont Wilhelm. Il réunit la partie orientale de la Nouvelle-Guinée, partagée avec l'Indonésie, à un groupe d'îles dont l’île de la Nouvelle-Bretagne, l’île de la Nouvelle-Irlande et l’île Manus formant l'archipel de Bismarck ainsi que les îles de Buka et de Bougainville formant les îles Salomon. Il compte 800 langues, ce qui constitue le record du monde ; l'anglais constitue de facto la langue véhiculaire.
L'île de la Nouvelle-Guinée fut peuplée il y a environ 25 000 ans par les Papous et ensuite par les Mélanésiens. Découverte par un portugais en 1511, elle fut ensuite revendiquée par les espagnols qui la baptisèrent ainsi car ils croyaient que les autochtones étaient issus d'Afrique de l'Ouest, puis par les britanniques au 18ème siècle, les hollandais en 1828, les allemands en 1884 pour sa partie Nord Est, les australiens en 1883 pour le Sud Est. En 1906, les australiens obtiennent l'administration du territoire et imposent la langue anglaise ; ils occupent la partie allemande en 1914, dont la SDN leur confie ensuite le mandat. Les Japonais l'occupent de 1942 à 1945, avant que l'ONU ne le restitue à l'Australie. En 1962, les hollandais abandonnent la partie Ouest de l'île, qui fut annexée aussitôt par l'Indonésie et devint la province d'Irian Jaya. Un gouvernement central papou fut formé en 1972 et, le 1er décembre 1973, les territoires de Papua et de Nouvelle-Guinée devinrent l'État autonome de Papouasie-Nouvelle-Guinée. Le pays accéda totalement à l’indépendance le 6 septembre 1975 sous le nom de Papouasie-Nouvelle-Guinée.
La Papouasie-Nouvelle Guinée est richement dotée de ressources naturelles, mais leur exploitation est entravée par le terrain accidenté et le coût élevé du développement de l'infrastructure. L'agriculture fournit une vie de subsistance pour 85% de la population. Les dépôts de minerais, dont le pétrole, le cuivre, et l'or, contribuent à 72% des recettes d'exportation.
Nous sommes plusieurs participants de ce voyage à relater nos expéditions sur Internet ; je vous propose donc de découvrir ces autres regards sur les sites suivants : Terra-Vulcania : le site de Jean-Jacques est consacré aux volcans et à leur actualité ; Voyages sur les volcans et autour du monde : le nom du site d'Hervé est explicite quant à son contenu !