Carnet d'un voyage en Chine - Tribulations de trois "faguoren" en Chine

Trois français visitent la Chine pendant un mois : Pékin, Xi An, Kaifeng, Luoyang, Chengde...

Intro

Les préparatifs

Nous optons pour le circuit "historique" proposé par Lonely Planet, à ceci près que nous ne le faisons pas dans le même sens (pour cause de fête nationale, qui encombre routes, avions, trains et hôtels.).
Ceci étant, nous devons réserver notre hôtel à l'arrivée à Beijing : ce sera fait par l'intermédiaire d'Expédia.
Nous devons réserver également un trajet en avion de Beijing vers Dunhuang et le retour vers Xi'An ainsi que les hôtels à Dunhuang, Xi'An et Hua Shan .
Pour Xi'An, c'est facile : nous réservons un hôtel Ibis.
Pour le reste, et c'est là que les choses se corsent, nous faisons appel et confiance à une agence chinoise (Chine Evasion), dégottée sur Internet. C'est vrai, notre interlocuteur écrit un excellent français mais nous avons des problèmes de compréhension et tout nous semble fort lent alors qu'Internet c'est quand même super rapide! Bref, il n'y a plus de place "économique" sur le vol Beijing Dunhuang, seulement des premières (l'armée aurait réquisitionné les places !).
Problème sur les hôtels : ce ne sont pas ceux choisis par nous, mais ceux avec lesquels travaille l'agence qu'elle retient, et encore, l'un deux est rayé de la liste car il ne prend pas les paiements à distance.Bon, tout parait, vu d'ici, terriblement compliqué et nous n'aurons bouclé nos réservations que 5 jours seulement avant notre départ. Et cerise sur le gâteau, nous devons virer les fonds non sur le compte de l'agence mais sur le compte du patron de l'agence (dit le "boss"), personne physique.Imaginez faire un chèque à l'ordre de M.Spinetta, président d'Air France ! En clair, je me suis posé la question de la réalité de l'agence jusqu'au bout. (en fait, elle existe bien.).

Pour les visas, les choses vont être beaucoup plus simples : le consulat est parfaitement organisé pour les traitements de masse.
Pour déposer les dossiers, un cerbère, qui vous fait asseoir par rang de 5 dans des siéges baquets type sécurité sociale et l'on progresse de rang en rang jusqu'au guichet. des guichets types SNCF, ça va vite !
Pour retirer les dossiers : deux guichets, un où l'on paye et l'autre où l'on retire le précieux passeport.

En avant pour l'aventure !

Mardi 25/09/2007. Paris/ Beijing

Attention : une fois l'avion posé et arrivé sur son aire de déchargement, pas question de quitter son Beijing, ville propresiège sans avoir obtenu de la part des Autorités Chinoises l'autorisation de débarquement, et cela est rappelé plusieurs fois par le chef de cabine qui fait rasseoir l'audacieux qui ose se lever !

Passage rapide des contrôles de police, à noter un compteur à disposition du passager qui peut ainsi noter son degré de satisfaction (ou l'inverse) en appuyant sur un bouton : on juge ainsi la rapidité et l'amabilité des fonctionnaires de police.Idée à retenir !

Un peu de change, recherche d'un taxi (il y en a beaucoup) mais le chauffeur ne sait pas trop où est l'hôtel.
C'est un problème récurrent : les chauffeurs de taxi ne disposent pas de plan de ville, n'ont pas de lunettes (c'est très cher !), alors pas facile de s'y retrouver même si nous avons toujours pris soin de donner nos adresses en chinois.
Ce qui frappe, d'entrée de jeu, c'est l'immensité de la ville, la multitude de gratte-ciel (habitations et Jeune chinois sur un vélobureaux, plus ou moins beaux) sans plan d'urbanisme apparemment bien défini (il faut dire qu'il y a trente ans, il n'y avait aucun immeuble à étage, donc tout parait neuf).

Ce qui surprend, c'est aussi une circulation très dense mais qui reste fluide : on a vraiment l'impression d'être dans des autos tamponneuses mais dont le but est d'éviter tout contact. A ce niveau c'est de l'art !
Ce qui étonne, c'est la qualité des voitures : elles sont neuves ou quasiment, et le nombre d'Audi (de préférence, les gros modèles, toujours noires et aux vitres teintées) au Km carré, dépasse ce que l'on peut imaginer, y compris dans les capitales occidentales.

Où est passé Mao ?

Enfin, nous arrivons au Red Wall, un hôtel bien situé, tout près de la Cité Interdite.
Le taxi nous délivre une facture automatiquement imprimée sur son tableau de bord.
Pour avoir accès à nos chambres, réservées et payées à l'avance, il nous faut laisser chacun une caution de 500 yuans (soit 50 euros).
Dans chaque chambre, un petit comptoir de présentation de produits en vente : préservatifs, rasoir, jeux de cartes et aussi un "médicament" (probablement un spermicide) censé tuer les germes du HIV et des MST.
Une fois installés, nous sortons visiter la Cité Interdite : énormément de monde. Il est vrai que nous entrons dans la période dite de la "golden week", celle de la semaine de congé payé des Chinois.

Cité interdite

Puis, nous déambulons autour de la Cité Interdite pour remonter à notre hôtel.
Beaucoup de circulation, beaucoup de vélos et de scooters et aussi beaucoup de vélos électriques.
Aux arrêts de bus (le numéro du bus est peint sur le trottoir), des placeuses chargées d'organiser les files d'attente, perpendiculaires au trottoir. Elles sont armées d'un microphone.

Il est 18 heures, la nuit tombe sur Beijing et il se met à pleuvioter.
Nous décidons d'aller manger près de notre hôtel, dans une gargote tenue certainement par un musulman (caractères arabes à l'entrée et sourate sur un mur).
La salle est propre, à la Chinoise (mieux vaut ne pas poser son sac à dos sur le sol carrelé !).
A la table qui jouxte la notre, 6 locaux qui dévorent force brochettes, plats de légumes, nouilles.et comme nous manifestons un intérêt évident pour la nourriture qu'ils ingurgitent, une jeune convive, qui parle trois mots d'anglais (c'est souvent suffisant !), nous propose de nous servir sur leur plateau car ils en ont trop ! Imaginez une scène comme celle là à Paris (ou ailleurs !).
Dîner simple : brochettes de poulet, riz, soupe, une bière et une eau, le tout pour 30 yuans, soit un euro par personne.

Après dîner petite balade et achat de 4 oranges, 1 banane, 1 pêche, fruits qui vont nous coûter aussi cher que le dîner.
Nous apprendrons le lendemain, que les oranges de couleur orange sont des produits d'importation, donc chers, alors que les oranges à peau verte sont produites localement.et sont à un prix raisonnable.

Programme de demain : prendre contact avec l'agence Chine Evasion pour visite des tombeaux Qing et de la Grande Muraille de Simatai.